Ça mériterait un vrai sujet, car c'est intéressant et on a tous des expériences à faire remonter.
Boli, tu t'y colles pour créer ou remonter ton sujet et on demande à un modérateur de déplacer les messages ?
Ce que je dis n'est certainement valable que sur un lac comme ceux que je pratique, et probablement plutôt pour des gars de 85+ kilos ayant de la pratique, mais pas sportifs de haut niveau non plus.
En vent limite 1 ou 2 nœuds ça change tout et il est super dur de trouver un jour où faire des comparaisons assez valables. Par contre, en naviguant toujours avec les mêmes personnes, on a quand même un étalon.
L'an dernier on s'est retrouvé à deux au bord de l'eau, même foil, même aile, même poids, mêmes voiles (7.5 sunray versus 7.8 vector), flotteur court versus flotteur long.
J'avais nettement plus de sorties au compteur par contre.
On a fait de la comparaison directe et on a permuté deux fois, avec et sans croisement de voile. Même résultat dans les deux cas : grosso modo je pars en 5 coups sur le flotteur long quand il m'en faut 10 sur le court.
Le collègue n'a pas tiré bénéfice du flotteur long, mais il avait moins d'expérience en planche et partait dans les claques les plus marquées (kiteur à la base récemment passé au fun et au foil sur les lacs du coins).
Mon autre expérience est surtout liées aux essais croisés de mon is155 de 95 de large versus la manta79 de fendlabise. J'enlève largement un 1 m² de voile sans perdre en départ sur son flotteur 16 cm plus étroit et 20 cm plus long. Par contre l'is155 est plus facile à gérer en l'air, surtout au début, tu as de la place et du couple.
Grossièrement on retrouve la même chose pour le planning : les flotteurs courts ont une vitesse (en nœuds) de transition vers le planning plus basse (quand ils "montent" sur la vague d'étrave). Par contre il faut être capable de fournir ponctuellement beaucoup de puissance pour passer ce cap. J'ai l'impression que la marche est plus dure pour un lourd.
On a tous remarqué que les flotteurs longs sont plus progressifs à ce niveau (et ça se retrouve en freeride versus slalom, xlightwind versus formula compactes). Sur les vieux et longs flotteurs le planning arrive même parfois de manière presque transparente tellement il est progressif, genre les pro race 300 d'avant la FW.
Et tout est lié : le flotteur court permet de tenir des gros ailerons, nécessaires pour passer la puissance des plus grosses voiles.
Vianney33 a écrit:
C'est fou ce que le foil génère de puissance pour arriver à finalement voler dans un pet d'air.
Ce n'est pas moi qui donnerait des indications sur la force du vent minimal dans ces conditions mais je me suis surpris à décoller en ayant lancer un pomping de dépit sans y croire au début et pourtant...
Un flotteur de planche a une surface antidérive ridicule comparé à un petit voilier de même surface de toile. A très bas régime le fun se fait mettre la misère ; il a une efficacité globale quasi nulle.
Avec le gros mat du foil, on a un premier point d’amélioration pour passer le jus de la voile.
Et le foil commence à porter et soulager le flotteur bien avant le décollage total, ce qui aide surement à réduire la trainée de surface et à prendre de la vitesse.
Tiens, pour finir :
Je pense que c'est bien trop spécifique pour mon usage, mais ça correspond à la version extrême de mon texte. Pétole sur lac uniquement. Avec un truc genre Severne Glide en 7.0 ça doit s'arracher dans rien (et avoir une plage d'utilisation très faible, saturer assez vite, mais c'est pas la question)