Hypothermie des extrémités :
Les joues, le nez, les oreilles, les doigts, les mains, les orteils et les pieds sont les parties du corps qui sont les plus susceptibles de se refroidir, au point que des lésions tissulaires peuvent survenir, causées par l’hypothermie locale.
Si la température de la peau tombe sous les 25°C, le métabolisme des tissus est ralenti. Sous les 15°C, des lésions tissulaires peuvent survenir, en cas d’ischémie (diminution de l’apport sanguin artériel à un organe) et/ou de thrombose et, à -3°C, la peau peu réellement geler. Les dommages se manifestent par une rougeur, une enflure, des démangeaisons, des douleurs et des cloques qui peuvent évoluer vers l’ulcération et le saignement.
En cas du gel, un engourdissement, des picotements et des démangeaisons surviennent. La peau est souvent gonflée et blanche. Dans les cas graves, des picotements, des douleurs et une raideur se produisent.
Plonger ses pieds dans l’eau glacée a plusieurs conséquences : - léger effet compressif superficiel (gradient de pression augmente avec la profondeur immergée), ce qui favorise le retour veineux et lymphatique. - effet thermorégulaueur 20x plus rapide dans l’eau que l’air. Le refroidissement et la vasoconstriction seront plus rapides à atteindre, ce qui augmente la perte de chaleur corporelle. - la vasoconstriction réactive limite l’absorption de certains nutriments, O2, glucose et acides aminés et limite l’excrétion des métabolites tels l’acide lactique et le CO2 cellulaire. En clair : aucun bénéfice de protection cellulaire et risque accru d’engelure tissulaire si l’exposition au froid perdure.
Pour limiter le risque qu'une banale hypothermie des extrémités (cf. onglée des mains) ne se transforme en engelure, il faut : - limiter l'exposition au froid de manière prolongée. - limiter la déperdition calorique du corps.
Pour ce faire, il faut impérativement couvrir la tête d'une cagoule néoprène. Combinaison intégrale en néoprène 5.5 ou 6 mm d'épaisseur. Bottillons 6 mm épaisseur néoprène. Fines moufles néoprène paume ouvertes/fermées. Port d'un gilet de flottaison 50 N en néoprène (pour le wakeboard) qui coupe du froid et garde la chaleur. Au lieu de naviguer 1h non stop, mieux vaut naviguer 4x 15 min et boire une boisson chaude et sucrée à chaque pause. Veiller à ne pas trop serrer les footstraps pour ne pas couper la circulation sanguine. Bien manger des sucres lents la veille afin d'avoir une bonne réserve d'énergie corporelle le lendemain.
Lorsque la température corporelle centrale baisse de 1°C, le corps va essayer de limiter la perte de chaleur en mettant en place des mesures physiologiques : une vasoconstriction réactive des extrémités, un frissonnement/contraction involontaires des muscles striés pour activer la thermogénèse, élévation du rythme cardiaque et de la tension.
Afin d'éviter toute baisse de la température centrale, il vaut mieux avoir trop chaud que trop froid. La perte de chaleur s'effectue 20X plus vite dans l'eau que dans l'air.
Le tabagisme, des troubles circulatoires ou la maladie de Raynaud sont des facteurs aggravants dans la mesure où le risque de vasoconstriction est plus élevé, ou survient plus tôt, ou à des températures moins froides que chez un individu en bonne santé.
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