verhaeghe a écrit:
Le foil est plus performant mais moins abordable que le windsurf. On a donc pu engranger la conversion des coureurs pro et des fashionistas mais la masse des planchistes du Dimanche ont plutôt dû se dire que ce n'était pas pour eux.
-Nola- a écrit:
Bonjour je ne suis pas d'accord avec ca en windsurf tu a bcp plus de matos et de planche qu'en foil ...le fait de passé au foil te fait doublé tes navs ... Combien d'entre nous sont rester sur le bord le we en attendant le vent ??
Il faut comprendre mon
abordable sur le point de vue financier, technique et logistique
Technique : pour réussir à naviguer en foil, il faut déjà maîtriser l'aileron, le départ planning, le harnais, les straps, ... + il faut savoir régler de nouveaux paramètres : la taille du mat, la taille du fuselage, la surface de l'aile avant, la surface du stab et le calage de ??? (du stab j'imagine).
Logistique : Entre le montage démontage du merdier (avec des couples galvaniques alu carbone qui impliquent rinçage à l'eau claire systématique) + la mise à l'eau en 2x + l'obligation d'aller chercher >1m20 de fond, on est quand même pas mal plus compliqué que la mise à l'eau en aileron. Si on rajoute à ça que le foil se pratique difficilement dans les bassines se remplissant avec peu de fond (Crotoy, baie d'Authie, baie de Canche)...
Financier : OK, pour un gars qui s'achète le quiver de l'année si le foil lui permet de réduire le nombre de planche, le prix du foil sera compensé par le prix de la planche qu'il n'aura pas acheté mais pour les gars qui ré-investissent pas le PNB du burkina faso tous les ans dans leur matos, là le foil est plus couteux : le marché du foil d'occasion est très faible et les foils d'il y a 2 ans sont dépassés.
BREF, le windfoil concerne les pratiquants existants du windsurf et ne fait pas de conquête... Déjà là, dans un business case on voit que ca va poser problème
en plus il s'adresse aux pratiquants experts/curieux/aisés qui peuvent se permettre d'investir une nouvelle discipline.
Imaginons que demain, des cyclistes malins se rendent compte qu'avec un gros déflecteur aérodynamique à l'avant d'un vélo de course
ils sont capables d'aller beaucoup plus vite. On fait quoi coté tour de France???? On laisse tout le monde décider ou non si ils veulent se trimbaler ce truc? Et si un mec qui utilise ça ridiculise tous les autres en gagnant toutes les étapes? et si l'année d'après tout le peloton est équipé? alors que dans le monde des amateurs de vélo, ca reste un usage assez marginal...
Je ne trouve pas délirant de se poser la question de la nécessité de garder la pratique élite avec un semblant de ressemblance avec ce qui constitue le gros du marché.
Antoine