nicowind465(2) a écrit:
Pour plus de précision sur l'IQFoil, on vole effectivement tout juste à partir de 6-7 noeuds mais on courre très difficilement en dessous de 8 nœuds. Je pense en réalité qu'en PWA les coureurs commencent à voler à 8 noeuds de vent et courrent à 9-11 noeuds (mais c'est chipoter).
Concernant une aile plus grande, oui sur le papier on gagne en plage basse... Dans la réalité, la plage d'utilisation d'une telle aile est tellement courte dans un mode performance que les coureurs préfèrent l'éviter car c'est un risque de se faire défoncer si le vent prend 1 ou 2 noeuds...
Ce que je veux dire, c'est qu'une telle 650 sera plus performante qu'une 550 seulement de 7 à 9-10 noeuds (plage optimale de 2-3 noeuds avant de se faire complètement dépasser) alors que 550/560 va rester plus performante que la 450/475 jusqu'à un bon 15 noeuds et va rester pertinente encore un peu plus longtemps.
Du coup, dans la réalité du terrain, même avec cette aile dans leur quiver, les coureurs préfèrent la zapper sauf conditions particulières (petit vent de mer stable et léger) ce qui ne résout donc pas vraiment le problème...
Et pour répondre aux questions 550/560 qui porte plus que la 730... C'est dur à chiffrer précisément mais c'est pas loin de la réalité. Ce qui compte est le ratio de Lift/trainée dans la plage de vitesse souhaitée. Les vitesses cibles étant relativement élevées même dans du vent léger (contrairement aux vitesses cibles pour faire du près par exemple), une aile d'une surface inférieure mais avec un profil plus porteur est plus efficace dans un range de vitesse plus large (tout en gardant de la maniabilité au jibe).
Globalement, la 650 Infinite portait autant que la 730 IRIS R, et je dirais que la nouvelle 560mk2 porte en gros comme les 2 précédentes une fois lancé.
Bonjour,
En préambule si je comprend bien vous êtes Nicolas GOYARD, je vais me permettre de vous saluer ainsi que votre parcours et votre contribution solide au Windfoil de haut niveau, vous avez été précurseur (je me souviens de vous il y a bien longtemps à Leucate parmi les premiers à aller à l'eau avec votre Starboard modifiée ... au tout début). Bravo pour votre parcours et bien sur tous mes encouragements pour la suite de votre carrière.
Votre retour d’expérience de compétiteur de haut niveau et de développeur vaut bien sûr beaucoup plus que les longs discours ou que les cours messages de forum inspiré par ChatGPT. Au delà des limites de vol que l'on peut toujours reculer et ayant bien saisi les contraintes liées à l'utilisation de telles ailes (qui à l'avenir pourront être améliorée au niveau de l'amplitude d'utilisation, surement).
Je pense que la vraie question à se poser c'est si d'un point de vu technique, avoir la capacité de baisser la limite de vent de 1 voir 2 nœuds et de proposer un spectacle digne de ce nom, ferait en sorte de pérenniser le(s) dit événement(s) ?
Il faudrait regarder plus précisément et à la loupe les points ci dessous :
Si la limite de vent est baissée de 1 à 2 nœuds et que cela permet aux coureurs de s'exprimer pleinement :
- Combien de Heats supplémentaires et combien de manches auraient pu être validées sur cette étape en Guadeloupe ?
- Combien d’événements n'ont pas été validé en 2024 pour faute de vent trop faible et parmi ces événements combien aurait été validés si il y avait eu cette limite de vent plus basse ?
- Idem pour 2023/22
Sans avoir regardé cela avec précision je suis convaincu que cela se joue à la plus que marge ....
Pour connaitre de loin les contraintes financières de ce type d'événement, je doute que la pérennité et le financement des événements PWA se jouent sur cette contrainte basse de vent.
Je doute donc fortement qu'un financeur, qui plus est est très souvent publique pour le lead financeur, annule sa participation l'année suivante parce qu'on a pas validé de spectacle dans du 8 /10 nœuds alors que cela aurait validé dans du 7 / 10 noeuds (rien qu'en l'écrivant je trouve cela absurde). Une financeur connait les contraintes de ce type de sport, le sujet des statistiques de vent est abordé à n'en pas douter.
Je pense que la direction à prendre pour pérenniser ces événements est plus du coté du "renouveau de l’événementielle" comme on le voit dans le vélo ou la course à pieds (trail et PRO ou AM).
Il y a bien évidement le business modèle supplémentaire classique du salon / exposant (que l'on retrouve sur le Défi ou le Mondiale du vent) qui génère de l'activité et de l'attractivité sur le moment. Cela ne s'adapte pas au format PWA qui ne se veut pas forcement grand public, peut être à tord (Mais n'oublions pas que l'on parle de planche à voile).
Au delà on ne le voit que peu : L’association de cette typologie d’événement avec du business plus corporate, qui peut amener du financement (même si les caisses ne sont plus aussi pleines qu'avant) les régions, collectivités locales en raffolent. Les infrastructures sont la, les deux mondes peuvent se cotoyer ou pas. Il y a au mondiale du vent ce genre d'approche un peu en off. Le Défi cette année proposera un événement corpo autour du tourisme pendant le Défi Wing sans que grand monde soit au courant, il y a déjà depuis quelques temps des navettes "VIP" sur le Défi qui permettent a quelques "VIP" d’être au cœur de la course (le départ notamment).
Je pense que les enjeux sont ici, surtout qu'il est bien évident que la PWA fait ce qu'elle peut pour trouver le difficile alignement des planètes : finance / date / spot venté .... Je me garderai bien d'aller plus loin dans les avis / conseils car derrière mon écran il est bien plus facile de dire ce qu'il faut (drait) faire
QUE DE FAIRE.
Cet alignement de planète est extrêmement dur à réaliser surtout sur une nouvelle étape. On peut saluer Tristan Algret qui de toute évidence a été (un des!?) moteur sur cet événement. Souhaitons que cette étape marque le début d'une épreuve incontournable du PWA Wolrd Tour.