Gun sails re seal (sujet sociétal et environnemental )

FiFi

Pour l'écologie en générale, pour notre mode de vie, pour le monde de la planche ?

ThierryP

En restant dans le sujet, bien entendu; donc: pour les questions environnementales associées à la planche à voile.

misterguil

Le vrai problème, c'est comment fabriquer propre pour limiter au maximum les déchets.
Ou comment fabriquer propre en pensant d'abord à la manière dont on va traiter les déchets émanant de la fin de vie du produit que l'on a fabriqué..

ThierryP

Ce sont déjà deux choses différentes; on peut très bien concevoir une fabrication qui génère très peu de rejets de CO2, mais des produits qui seraient très difficiles à recycler en fin de vie. Un peu comme l'énergie nucléaire, qui ne rejette quasiment pas de CO2 dans l'atmosphère, mais dont le combustible met plusieurs centaines de milliers d'années à ne plus être radioactivement dangereux.

En attendant le distinguo de Maître FiFi sur les "vrais" et les "faux" problèmes ...

misterguil

On en revient au futur problème du recyclage des batteries des voitures électriques effectivement, voitures qui vont nous être imposées dans quelques années, sous peine de redevenir piéton ou cycliste.
D'ici là, il faut espérer que la solution du traitement des batteries hors d'usage aura été trouvé, il y en a qui y travaillent ardemment paraît-il...

FiFi

ThierryP a écrit:

En restant dans le sujet, bien entendu; donc: pour les questions environnementales associées à la planche à voile.

Tu peux extrapoler au nautisme en général sans trop dévier du trait.
La pratique n'a quasi rien d'écologique :
- du composite majoritairement non recyclable.
- "couteux" à produire sur le plan des polluants.
- au vieillissement assez rapide parfois.
- au transport et à la logistique lourde.
- pour une pratique individuelle ou en petit groupe.
- sur une plage de temps souvent limitée.
- avec un business modèle plus basé sur le rêve que sur l'amélioration concrète.

Garder tous ces aspects mais se sentir moins responsable pour 3 palétuviers ou un emballage carton, une voile recyclée, c'est pour moi un peu de la poudre aux yeux.

Dans mon cas, double quiver (au moins je garde longtemps le matos) pour relativement peu de sorties et énormément de km c'est totalement indéfendable sur le plan écologique. Je n'ai pas l’hypocrisie de penser me dédouaner avec une action dont l'influence globale frôle le non-mesurable.

Ensuite chacun fait bien comme il le sent.

ThierryP

Je ne te demandais pas ton bilan carbone; je te demandais quels sont ces "vrais problèmes sur lesquels il faut se focaliser" que tu mentionnes. Faut-il interdire aux types comme toi qui ne font que quelques sorties par an, au prix de milliers de km parcourus, la pratique des sports nautiques? Qu'est-ce que tu préconises?

ThierryP

FiFi a écrit:

... se sentir moins responsable pour 3 palétuviers ou un emballage carton, une voile recyclée, c'est pour moi un peu de la poudre aux yeux..

Starboard n'a pas fait planter que trois palétuviers, ni que trois mille, ni que trois cent mille. C'est une PME (plutôt petite que moyenne) qui a fait planter plus d'un million de palétuviers (il y a des organismes indépendants qui auditent ces chiffres chaque année) lesquels, en plus de séquestrer des millions de tonnes de CO2 qui polluaient l'atmosphère, protègent les côtes de l'érosion et sont un milieu d'une biodiversité très riche. Si toutes les entreprises de la planète faisaient pour le climat et pour l'océan ce que fait Starboard (et ce que font beaucoup d'autres acteurs du milieu de la planche à voile, qu'il s'agisse de Gun, Fanatic, JP, Naish ou d'autres encore), en fabriquant de plus en plus avec des matériaux recyclés ou recyclables, en faisant ramasser sur les berges des rivières et les plages des mers beaucoup plus de matières plastiques que leur activité n'en produit chaque année, les océans seraient plus propres.
Evidemment, il est plus facile de balancer des critiques assis sur son gros cul devant son écran d'ordinateur, que de se le bouger pour faire évoluer les choses. Au niveau de l'entreprise pour laquelle tu travailles, qu'as-tu fait pour qu'elle réduise son empreinte carbone? Quelque chose? Absolument RIEN?

legroux.family

misterguil a écrit:

Le recyclage et le traitement des déchets restent très aléatoires, selon les régions et les variétés d'emballages.

Pour le recyclage des plastiques, dans mon coin, on nous dit de mettre les emballages de yaourts dans les poubelles "jaunes" alors qu'il n'y a que 4% de ces pots de yaourts qui peuvent être recyclés en France.

Donc, il y a des camions qui viennent récupérer ces déchets pour les emmener en Allemagne ou au Portugal, qui ont les moyens techniques de recycler, et c'est pareil pour de nombreux emballages plastiques, pour le verre, etc etc.

Glisser la merde sous le tapis pour dire "ça y est, c'est tout propre, circulez y a rien à voir" est une méthode souvent utilisée pour nous enfumer, au propre comme au figuré.

La première chose à faire pour recycler, c'est de collecter, car si tu collectes pas, au pire, tu enfouis, au mieux tu fais de la valorisation énergétique
D'où le fait d'harmoniser en France en 2024 la collecte, ce qui permettra de créer des filières

Pour vraiment recycler dans la filière d'origine, c'est difficile
1/ il faut du mono matériau, sinon, c'est mort
2/ il faut décontaminer
3/ il faut des procédés qui sont agréés par les autorités (pour l'alimentaire)

(et puis, avant de recycler les pots de yaourts sales, on pourrait exiger des Danone, Nestlé et les autres de recycler leurs propres déchets bien triés et là, c'est pas encore fait, moi je vous le dis...)

La vrai solution c'est de recycler dans la filière d'origine, mais comme évoqué, c'est pas simple, et même les industriels qui pourraient le faire facilement ne le font pas (encore)
Recycler les bouteilles PET en autre chose que des bouteilles PET c'est un non-sens, on récupère un PET super clean pour faire des objets non alimentaires, cherchez l'erreur...

FiFi

ThierryP a écrit:

Je ne te demandais pas ton bilan carbone; je te demandais quels sont ces "vrais problèmes sur lesquels il faut se focaliser" que tu mentionnes. Faut-il interdire aux types comme toi qui ne font que quelques sorties par an, au prix de milliers de km parcourus, la pratique des sports nautiques? Qu'est-ce que tu préconises?

Le marché va s'en charger tout seul, de m'interdire la nav'

Pas un fourgon disponible à prix raisonnable (12 keuros de malus le dernier que j'ai acheté) et rien en électrique. Les solutions hybrides sont peu adaptées aux gros trajets.
Dans une logique globale, c'est clair qu'il ne faudrait pas encourager ma pratique.
Ensuite on est dans une phase ou tu peux faire du CO2 pour aller bosser et rentrer chez toi, mais si tu habite à coté du boulot tu es défoncé pour aller dans un coin sympa le week end. Pourtant, le CO2 il n'a pas d'odeur ni de prime au mérite...

FiFi

ThierryP a écrit:

SB n'a pas fait planter que trois palétuviers, ni que trois mille, ni que trois cent mille. C'est une PME (plutôt petite que moyenne) qui a fait planter plus d'un million de palétuviers (il y a des organismes indépendants qui auditent ces chiffres chaque année) lesquels, en plus de séquestrer des millions de tonnes de CO2 qui polluaient l'atmosphère, protègent les côtes de l'érosion et sont un milieu d'une biodiversité très riche. Si toutes les entreprises de la planète faisaient pour le climat et pour l'océan ce que fait Starboard (et ce que font beaucoup d'autres acteurs du milieu de la planche à voile, qu'il s'agisse de Gun, Fanatic, JP, Naish ou d'autres encore), en fabriquant de plus en plus avec des matériaux recyclés ou recyclables, en faisant ramasser sur les berges des rivières et les plages des mers beaucoup plus de matières plastiques que leur activité n'en produit chaque année, les océans seraient plus propres.
Evidemment, il est plus facile de balancer des critiques assis sur son gros cul devant son écran d'ordinateur, que de se le bouger pour faire évoluer les choses. Au niveau de l'entreprise pour laquelle tu travailles, qu'as-tu fait pour qu'elle réduise son empreinte carbone? Quelque chose? Absolument RIEN?

Il est clair que la critique, posé confort devant son PC, est facile. Tu en es conscient visiblement, mais pourtant toi aussi tu tombes dans ce travers : je ne crois pas que l'on se connaisse au point que tu puisses adopter ce positionnement à priori.
Et, considérant mon empreinte carbone, permets moi d'être plus sensible à mon influence personnelle qu'à celle de "mon" entreprise.

jip29

faut arrêter de psychoter et de nous faire ch.. avec le co2, l'empreinte carbone la France c'est 1 % à l'échelle mondiale, je sais que ce chiffre est dû en partie à la désindustrialisation du pays mais même si on intègre la pollution externalisée on reste vertueux par rapport aux vrais gros pollueurs

FiFi

Merci le nuke (et je suis tout à fait sérieux).
Les compte-rendus disponibles de la commission d’enquête parlementaire visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France sont édifiants, pour ceux que ça intéresse.
Pour vivre à proximité de l'Allemagne, et de leurs idéaux à base de gaz vert et de charbon bio, je suis curieux de voir la suite.

mistral4u

FiFi a écrit:

Faire des produits durables serait déjà un pas plus sensible vers une démarche éco

C’est une des raisons qui m’ont ramené chez Ezzy pour les voiles : un produit qui ne soit pas «jetable » après 2 saisons.

Un top 10 des sports les plus écolos... (source : le web, donc à relativiser)
La marche à pied & la randonnée
La nage (mais pas dans une piscine)
La course à pied ou la course d’orientation
Le surf
L’escalade & la via ferrata
Le yoga
Le vélo
La voile, le kitesurf ou la planche à voile
Le canoë-kayak
Certains types d’équitation... (pas en manège)

Un des sports régulièrement cités comme un des plus polluants : le ski.
Le golf et le tennis sont aussi souvent cités dans le top 10 aux côtés des sports moteurs...

ThierryP

En passant: merci à tous ceux qui achètent exclusivement du matériel d'occasion, y compris parfois ancien, évitant qu'il ne finisse trop vite dans les déchetteries ou pire, dans la nature.

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