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Encore une fois: le problème de la PWA est le manque d'argent, pas le …
Bonjour,
Merci pour vos débats passionnés, bien qu’entendus et quelque peu convenus (les mêmes tenant dans ce même lieu les mêmes propos depuis bientôt 2 décennies).
Quelle énergie (sujet d’actualité)!
Surtout que la durée avec laquelle le problème « PWA » (ou ses précédents avatars) persiste semble démontrer aux uns comme aux autres que leur solution si évidente semble pour le moins peiner à convaincre et/ou pas si simple à mettre en œuvre. Et ceci, quelle que soit la nature de la « menace » : l’éloignement du parcours, les protos ou le matériel de série, la Formula, le Foil…
Sans vouloir heurter les convictions et les schémas de pensée de ceux (vous êtes nombreux) qui persistent à désigner la manne financière comme LA solution unique, quelques constats et réflexions tirés de la même époque moderne que celle de notre activité sportive favorite :
# L’Argent est un MOYEN , pas un BUT. Toujours. Partout. Il est à un système ce que l’oxygène est aux êtres vivants ou le carburant au moteur : une ressource limitante. Pas de capacité à attirer, conserver et légitimer cette ressource ? Conséquence : FIN de l’accès à cette ressource. Ce qui de limitante la rend alors… vitale
#L’Argent sert des OBJECTIFS, conscients (ou pas…). Un projet aux objectifs obsolètes, erronés ou non lisibles par les bonnes cibles ? Conséquence : TARISSEMENT ou DISPARITION BRUTALE des 3 caractéristiques indispensables que doit conférer toute ressource financière :
* une PÉRENNITÉ suffisante, pour braver le Temps, formidable machine à broyer les projets humains
* une PART DE CONFIANCE pour affronter le Doute et le Changement
* une part DE PUISSANCE pour pouvoir faire face à la réalité, à ses pièges comme à ses opportunités
#L’Argent impose des CONTRAINTES. Ne pas les respecter (ou les décevoir), c’est se priver de sa pleine puissance et de sa légitimité à exister. Bénéficier de l’argent d’autrui, c’est devoir s’imposer des exigences autres que les siennes propres, au prorata de notre capacité à s’auto-financer.
Faisant définitivement partie de ceux qui pensent qu’ignorer les bons POURQUOI condamne à ne jamais trouver ni maitriser les bons COMMENT, quelles sont mes conclusions et mes propositions pour une amélioration concrète et durable de la solution ?
1. ACCEPTER, voire accélérer, la fin d’une ère dont le bilan, s’il était dressé, ne serait pas si flatteur
2. ELEVER les compétences et ambitions (dans cet ordre-là) des parties prenantes, en commençant par les plus demandeurs : les meilleurs de nos pratiquants (de plus en plus difficiles à qualifier de « pros »). Et pourquoi pas les notres aussi, pratiquants, indissociables observateurs de leurs prouesses et astuces et acheteurs des équipements qu’ils cautionnent
3. ADOPTER et ADAPTER les modèles de l’époque présentant Cohérence, Acceptabilité et Plus-Value (sportive, économique, médiatique et environnementale).
Il devrait pouvoir en déboucher :
# SOUS 2 ANS (tiens, la durée non exploitée de la « pause planétaire COVID » - relire nos précédents échanges en ce même lieu)
# UN CIRCUIT MONDIAL orchestré par une structure représentant prioritairement les intérêts d’INVESTISSEURS, dont les sportifs pourraient faire partie A CONDITION D’Y INVESTIR autre chose que leur passion, leur temps et leur précarité
# COHÉRENT FINANCIEREMENT, METEOROLOGIQUEMENT, MÉDIATIQUEMENT et LOGISTIQUEMENT
# PERENNISABLE par cycles suffisants pour sauver une activité sportive de la sanction brutale des ventes et de l’audience - et si inéluctable, pouvoir en accepter sans drame ni regrets la disparition.
Pas la peine de chercher bien loin… SAIL GP, TP52 et autres catamarans à foil sont les exemples de réponses aux mêmes enjeux et aux mêmes menaces que notre petit sport. Seules l’audace et le professionnalisme des réponses apportées changent. Les idées et les maturités des hommes derrière les projets aussi.
Soyons constructif. Un effort assidu, une volonté sincère de construction et une nécessaire modestie devraient y pourvoir.
Quant à la collégialité nécessaire pour y parvenir, je suis personnellement plus adepte de l’entrepreneur que du syndicat. Méditez sur l’exemple réussi du DÉFI WIND. Dont l’ambition initiale était moindre que celle « planétaire » attribuée a priori à (bientôt feue) la PWA…
Constat frustrant : si certains d’entre- nous disposent du réseau et des moyens pour aider l’émergence d’un tel projet, force est de constater que nous n’en avons plus :
* la légitimité sportive et « communautaire »
* ni l’âge
* ni la disponibilité (à titre gratuit encore plus).
Mais le temps passer à en parler ici prouve qu’il nous en reste peut-être le plus important : l’ESPOIR.
Et pour ceux qui trouveront cette prise de parole un peu longue (et habituelle dans mon cas), qu’ils comparent les vertus respectives de « l’in and out dans les vagues avec départ de la plage » à celles du bon vieux « parcours olympique » ( et encore mieux : super-olympique).
Cette dernière est l’école dont je viens !
Bon vent