paquitomicorrazon a écrit:
Très intéressant ton approche Vincent, mais est-ce qu'on peut quand même comparer, car la formula et le slalom n'étaient pas vraiment concurrents, les parcours étant différents. ca ne serait venu à l'idée de personne de s'aligner sur un slalom en W avec une planche de formula.
Là le foil s'aligne sur les mêmes parcours.
L'autre point est que si la formula a disparu, c'est peut être pas à cause du décalage avec la pratique du grand public, mais peut-être justement à cause de l'apparition du foil non ?
Il était prévu de faire des "slalom" en formula.
Dans la pratique, c'est plus facile de gérer un départ en flotte (pas de poules) et de planter un parcours up wind avec seulement deux bouées.
La formula a disparu en PWA il y a plus de quinze ans et, à part pour quelques passionnés, en 2010, il y a 13 ans, bien avant l'arrivée du foil.
Ce qui est vrai depuis le début du "funboard" et de la PWA, c'est la difficulté à gérer les conditions 10-20 noeuds, soit 80% des conditions et surtout quand il y a du public sur la plage.
La longboard (course racing) a été la première solution avec les planches à dérive.
Puis les "slalom" ont été plus efficaces à partir des années 90
Puis les "slalom" se sont transformées en formula autour de 2000
Puis les formula sont redevenus des slalom de light, avec la généralisation des 9.5 et des 8.6. en 2005/2006
Aujourd'hui, il me semble clair que le foil est à la fois aussi accessible et surtout bien plus performant pour remplacer les 9.5 et les 8.6, voir les 7.8, soit toute la plage 10/20 noeuds.
Ce que je verrais bien, quitte à proposer quelques chose :
1 planche, x voiles et x ailes en foil jusqu'à 25 noeuds max.
2 planches, 2 voiles en fin à partir de 20 noeuds.
Le comité de course impose le matos (foil ou fin).
Et après, si certains veulent développer les "niches" que seraient le fin light wind ou le foil vent fort, pourquoi pas...
Avec le mélange foil et fin pendant les manches, il y a un côté "coup de poker" dans le choix du matos avant chaque course qui enlève le suspens et l'intérêt des courses.
On a eu ça lors de la dernière finale de l'América Cup où le bateau NZ était taillé vent plus fort que le bateau Italien et il n'y a eu aucun match. A partir du moment où le vent était établi, c'était plié, les NZ étaient devant et largement, malgré tout le talent de l'équipage italien.
Très frustrant pour les Italiens, pour le public et peut être même pour les kiwis qui n'ont pas gagné "à la régulière".
Dans un duel entre gentlemen, on se met d'accord sur le choix des armes avant tout.
Le côté spectacle (qui amène les sponsors) et le côté sportif(qui attirent les pratiquants) en souffrent tous les deux.