Au Grand Pavois, 2008, et je l'ai revue quelques années plus tard à Paris : c'est un type hyper avenant, commercial, sympathique pédagogue. (Il sait faire la fête aussi le bougre !

).
Nous avons eu la surprise de voir débarquer Antoine Albeau sur le stand alors qu'il était sensé courir un championnat du monde de Formula au Portugal.
La, il lui a été demandé ce qu'il foutait la et lui de répondre qu'ils étaient tous en train de se prendre une branlée par un polonais doté de la planche de l'année précédente (la 161 demeurée une référence depuis), alors qu'il s'était fait viré du team.
Ca a tout de suite cassé l'ambiance, Antoine a critiqué les slaloms aussi quasi ouvertement devant tout le monde, gloups !
Si je me rappelle bien de tout et que je ne me trompe pas d'année, les mêmes planches ont été confiées dans la foulée à Dunki, lequel a mis une branlée à Antoine et la...ça été le divorce !
J'avais rencontré quelques années auparavant Svein Rasmunsen : un type très...américan business dans sa façon de t'accueillir. Il te donne l'impression que vous êtes de vieilles connaissances alors que c'est la première fois que l'on se croise.
Il m'a présenté, Jim Drake ; un vieux monsieur un peu réservé devant l'attitude très expansive de son patron mais passionnant sur le plan technique de design.
Rémi Villa est un type très accessible aussi, soit de visu, soit par mail : il sait se mettre en 4 lorsqu'il organise une compétition chez lui à Schœlcher afin que tout le monde et notamment les personnes qui viennent de métropole soit logés, transportés, etc.
Il a vécu une très mauvaise période ou il a perdu beaucoup de poids mais a fini par s'en sortir et je me suis permis de lui adresser mon soutient.
Tout ça, toute cette attitude positive, cette manière de traiter les gens de manière ouverte non méprisante (c'est le cas de beaucoup de gens dans notre sport) donne envie de d'acheter leurs produits.
Il y a un truc que je trouvais très positif et convivial dans les catalogues Starboard il y a quelques années : le trombinoscope de l'intégralité de l'équipe Starboard de la...cuisinière jusqu'au patron en passant par le gardien des locaux. C'est tout un esprit bien loin de notre culture du mépris de notre plus proche voisin professionnel nous autres occidentaux.
Importateur F2 ? C'est un bien grand mot, il n'y avait à l'époque, pas même quatre planches pour monter un stand sur un salon, quasiment rien dans les stocks, je le redis, F2 est une vitrine à subventions.
J'avais pris une marque de voile à la même époque, que j'ai bien vendu dans des collectivités (ç'était mon créneau à la base) mais pas du tout parmi les passionnés.
J'ai essayé de prendre une autre marque de voile mais...elles étaient bradées en Allemagne et lorsque je me suis plaint, le fabriquant m'a avoué...qu'il n'avait jamais été payé mais que moi, il fallait que je paie mon container cash ! Bon...! Next !
J'ai eu des contacts à l'époque avec Barry Spanier qui m'affirmait avoir les meilleurs wishbones carbone du monde et m'a demandé combien je comptais en vendre en France...
Ne sachant franchement pas bien quoi répondre, j'ai laissé tomber ce monde ou...je n'ai pas perdu d'argent mais...je n'en ai franchement pas gagné des masses non plus.
Une connaissance du 44 à pris la carte Maui sails à ma place et...c'est ramassé malgré l'authentique qualité des produits et notamment il est vrai des wishbones.
Parmi mes "aventures", j'ai même rencontré dieu, mais je pense qu'au sein de notre secte, je suis loin d'être le seul.
Le monde du windsurf, il y a un paquet de pognon à y perdre, les intervenants n'y sont pas toujours honnêtes et notamment les asiatiques : beaucoup de gens en sont ressortis blessés, meurtris, ruinés.
Même chez Starboard, les exigences envers les importateurs peuvent être féroces, un collaborateur pourtant non employé par la marque mais par l'importateur étant jugé ouvertement et publiquement inutile, les importateurs perdant la carte si les achats ne sont pas suffisants.
Le summum, c'est ce qui est arrivé à l'équipe Neil Pryde sur le salon de Paris : le grand patron se présente, il félicite tout le monde pour le travail effectué depuis des années pour développer la marque en France et il annonce tout sourire : je vais changer de système, vous êtes tous virés !
Il a bien failli se faire démonter la gueule ce jour la et lui...n'a pas compris ! Sa démarche de faire cesser une collaboration pourtant fructueuse du jour au lendemain n'entrainant à son sens aucun amoralité : c'est le business !
Dans ce milieu, des gens très compétents se font virer du jour au lendemain et à Saint Malo, j'en connais un de ceux la qui habites juste à coté de che moi sur la baie du Mont saint Michel : il a développé une grosse marque de paddle anglaise en France, il a u super contact avec les shops et du jour au lendemain : zou ! au revoir !
Tout ceci pour dire que je comprends la démarche de l'ours qui développe son truc, sans avoir de compte à rendre àqui que ce soit.