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Réagir Récit: Sauvé in extremis par la SNSM https://www.windsurfing33.com/forum/viewtopic.php?f=20&t=108933	Page 1 sur 2

Auteur:	SANGUINET BOYS [ 17 Oct 2017, 18:33 ]
Sujet du message:	Réagir Récit: Sauvé in extremis par la SNSM
Ce vendredi 6 octobre, la Tram était parfaite et alors qu'il était passé peu de temps avant récupérer son nouveau matos dans son surf shop préféré, Philippe inaugurait son nouveau matos entre Port La Nouvelle et Gruissan, un plan d'eau connu de beaucoup de rideurs grâce au Défi Wind de Gruissan. Alors qu'il s'était rendu jusqu'à Gruissan et qu'il revenait vers Port La Nouvelle, Philippe s'est pris une mauvaise gamelle. Il raconte: "Mon pied droit à vrillé dans le strap et j'ai tout de suite ressenti une très forte douleur. A partir de cet instant, j'ai eu beau essayer, il n'était plus possible pour moi de remonter sur ma planche et de rentrer à la voile. A ce moment là, j'étais à environ 500 m du bord. J’ai toujours sur moi des torches à main. J’en ai tiré une première, puis une seconde bien plus tard. C’est grâce à cela que quelqu’un m’a vu. C’est ce que je suppose en tout cas. Un bateau est passé tout près mais ne m’a pas repéré, pas plus que deux hélicoptères militaires qui m’ont survolé et dont les pilotes devaient fixer l’horizon. A un moment, je me suis dit que si je voulais rentrer, je devais larguer la voile pour ramer sur ma planche. Sauf que je n'ai jamais réussi à détacher le pied de mât à cause du clapot... Enfin c'est ce que je croyais car alors que je cherchais à dégréer ma voile, ma planche s'est libérée toute seule et est partie en surf dans le clapot. Impossible de la rattraper avec 35 noeuds de tram', elle allait bien plus vite que moi. Me voilà donc sans planche, juste avec ma voile. A ce moment là, le prix du matos ne compte évidemment plus. Tu penses d'abord à ta vie et j'ai donc tout abandonné. Tant pis. Je me suis retrouvé à devoir nager face au vent, muni de mon seul casque, de ma combinaison et de mon gilet de flottaison. Faire des kilomètres à la piscine, c'est une chose, mais en mer avec la tram de face et de surcroit blessé, ça en est vraiment une autre... Je n’arrivais pas à avancer contre le vent … Je voulais me départir de mon gilet, mais j’ai pensé à ma femme. Je me suis dit que grâce à lui, on lui rendrait au moins un corps. À ce moment-là, je me suis senti sacrifié, même si je me disais que non, ce n’était pas possible, que ce n’était pas ma journée pour mourir. Franchement, là quand tu es seul au large sans matos, en shorty depuis 1h dans l'eau et que tu souffres, tu gamberges, et tu vois ta vie défiler. Et cette plage qui ne se rapproche pas... Tu te demandes si quelqu'un t'a vu ou pas. Si une alerte a été donnée , que tu as un espoir d'être secouru. Tu n'en sais rien quand tu es dans l'eau, c'est très dur. Au bout d’un moment, j’ai changé de nage et me suis retourné. C’est là que j’ai vu la vedette SNS 133. D'abord, elle était dans le mauvais sens. J’ai gueulé et tenté de me hisser le plus haut possible hors de l’eau pour être vu. Cela a duré trois interminables minutes, mais en fait, j’étais repéré et quand j’ai vu approcher le bateau, et tous les visages bienveillants qui me portaient secours, j’ai versé autant de larmes qu’il y a d’eau dans la mer. Jamais je n’oublierai les magnifiques sourires de Sylvain, Patrick, John, Serge, Alexia, Christian et Nolween, l’équipe dont le dévouement, les yeux et les bras m’ont permis de m’en sortir sauf. Jamais ! C’est pour cette raison que je témoigne, parce que je veux leur rendre hommage. J’ai souvent parlé à ma femme du formidable travail de ces personnes. J’espérais n’avoir jamais à bénéficier de l’une de leurs interventions. À 52 ans, j’ai connu des trouilles. Là, j’en ai pris une belle, une de celles où tout défile dans la tête, dont on croit qu’elle est la dernière.» Heureusement, grâce à la SNSM, aux témoins qui ont donné l'alerte et à ses feux à main, Philippe s'en est sorti, d'autres ont eu moins de chance, malheureusement. Bravo et merci encore à la SNS 133 pour ce sauvetage de l'un des nôtres. A la suite de son sauvetage, Philippe choqué et en hypothermie a été confié aux pompiers, puis hospitalisé à Narbonne. Désormais rentré chez lui dans les Hautes-Vosges, il récupère tant bien que mal de sa cheville poly-fracturée et de cette mésaventure. Mais, une chose est certaine, dès que possible, il retrouvera les spots et la Tramontane et peu importe le regard des autres, il n'est pas près de quitter son casque, son gilet et son sac avec fusée de détresse. Il s'équipera même d'une balise d'urgence. Profitons de l'occasion pour rappeler les principes élémentaires avant de prendre la mer : - Toujours prévenir quelqu'un que vous partez en mer et évitez de naviguer seul - Toujours prendre la météo - Evitez le vent de terre et le cas échéant ne vous éloignez pas du bord. - Toujours s'équiper d'une combinaison appropriée - Prendre un feu à main avec vous et porter un gilet de flottaison peut vous sauver la vie (c'est sans doute ça qui a sauvé Philippe). - N'abandonnez votre matériel qu'en dernier recours. - Si vous êtes témoin d'une situation d'urgence composez le 196 pour donner l'alerte depuis le rivage en vue d'un sauvetage en mer. - La SNSM a besoin de nous et fonctionne grâce à 80% de fonds privés. Pour faire un don, même symbolique, rendez vous ici . Chaque geste compte. - Noubliez pas, les galères n'arrivent pas qu'aux autres. Demain ça peut être vous ou moi.

Auteur:	stef38 [ 17 Oct 2017, 18:54 ]
Sujet du message:	Re: Réagir Récit: Sauvé in extremis par la SNSM
sacré témoignage.

Auteur:	lOLA [ 17 Oct 2017, 19:31 ]
Sujet du message:	Re: Réagir Récit: Sauvé in extremis par la SNSM
transcription d'un récit poignant d'un gros """connard """ qui navigue en off 500 m par trame sans sécu, je suis désolé, mais bon, il a eu de la moule, d'autres ne peuvent plus en dire autant hein kurgan !!! RIP

Auteur:	Yann FRA-5 [ 17 Oct 2017, 19:50 ]
Sujet du message:	Re: Réagir Récit: Sauvé in extremis par la SNSM
On était sur le spot c'était chaud ( les conditions ) on a suivi le sauvetage .... Après de la a traiter ce passionné de connard c'est limite quand même .... vu les conditions : vent changeant en direction et pour lui ça été deux fois dans le mauvais sens .... Nord en babord , ouest en tribord , donc fatalement tu témoigne un peu + blessure tu ne peux rien faire et manque de bol vent forcissant pendant que la SNSM le cherchait ! On est plus dans le cas de circonstances aggravantes pour un rider que dans le cas de l'inconscient connard mais bon ! Aimez vous les uns les autres bordel de merde Mesurer au GPS dans 20 noeuds dans l'eau en planche sans nager tu dérives de 200m par 1/4 d'heure ( constaté suite à casse de mat ) donc dans le vent qu'il y avait tu doubles l'histoire soit un passage de l'Ayrolle à 200m ( il était dans cet axe ) 15 minutes pares sa blessure il était à 600 m au large ....

Auteur:	lOLA [ 17 Oct 2017, 20:23 ]
Sujet du message:	Re: Réagir Récit: Sauvé in extremis par la SNSM
merci pour ces précisions relativisantes Yann, mais quand tu navigues en off, sans sécu, tôt ou tard, ça finit par clasher, et lààà, sur ce cas énorme merci à la snsm, et gros coup de chance pour cet inconscient !!! Je répète, navigation en off par trame consistante entre gruissan et leucate , au delà des 30mm du bord c'est risquer sa vie en cas de casse même s'il on est bon nageur en croyant remonter au bord en crawl face à la trame... D'ailleurs, pour l'avoir expérimenté par 35/45 noeuds, il est préférable de nager sous l'eau pour remonter plus efficacement qu'en surface si tenté que la distance soit inférieure à 50m pour survivre !

Auteur:	lOLA [ 17 Oct 2017, 20:25 ]
Sujet du message:	Re: Réagir Récit: Sauvé in extremis par la SNSM
edit

Auteur:	hypersonic [ 17 Oct 2017, 20:40 ]
Sujet du message:	Re: Réagir Récit: Sauvé in extremis par la SNSM
Avant de traiter les gens de gros connards après un sauvetage à l'issue heureuse, ce récit a le mérite d'illustrer le fait qu'il est extrêmement difficile, voire impossible de rentrer à la nage face à un vent de terre de +30 noeuds ! Abandonner son matériel dans ces conditions est du suicide pur et simple, ce n'est justement pas la chose à faire à mon modeste et humble avis. La planche (même un sinker de 60 litres) procure une précieuse aide à la flottaison en cas de fatigue/crampe (en permettant de s'accrocher et d'adopter la position foetale HELP de limitation des déperditions caloriques (http://www.sisl.ch/OLD/technique/alarme.htm)) tandis que la voile aide au repérage visuel depuis le ciel. Il est virtuellement impossible de repérer la tête d'un naufragé dans une mer formée et vent soutenu en plein jour, c'est d'autant plus vrai et autrement plus difficile en pleine nuit...! Perso, je trouve aberrant que les navigateurs ne portent pas le minimum d'équipement de sécurité par vent violent offshore, à savoir : 1) une lampe LED à éclat du type UST See-Me 1.0 : http://www.ustmarine.com/2_see-me_1-0_strobe.html 2) un miroir de signalisation du genre http://www.ustmarine.com/2_marine_starflash.html 3) un puissant sifflet de détresse du type Storm (http://www.stormwhistles.com/storm.html) Cet ensemble de signalisation jour + nuit est ultra-performant pour un budget total inférieur à 40€. A compléter par : 4) un gilet d'aide à la flottaison de 50 N, et 5) un casque. Compter 80€ pour le casque Ocean Rhino et 80€ pour le gilet Jobe, soit un kit de survie passive complet pour 200€ qui n'entrave en rien les mouvements de celui qui le porte. Voir panoplie complète : A compléter par une balise individuelle de détresse de type PLB (http://www.skitour.fr/matos/divers/ocea ... cueme-plb1) pour moins de 250 € et on devient dès lors repérable et secourable H24/7j7 n'importe où dans le monde... Jouer à la roulette russe avec sa vie pour un budget initial de 450 €, la question ne se pose même pas pour ma pratique tant sur terre qu'en mer/lac. Moralité : sortez couverts ! Une casse matos/bonhomme peut arriver à n'importe qui, gros connard ou pas...!

Auteur:	thier95 [ 17 Oct 2017, 21:15 ]
Sujet du message:	Re: Réagir Récit: Sauvé in extremis par la SNSM
lOLA a écrit: transcription d'un récit poignant d'un gros connard qui navigue en off 500 m par trame sans sécu, je suis désolé, mais bon, il a eu de la moule, d'autres ne peuvent plus en dire autant hein kurgan !!! j espere qu il ne t arriveras pas de problèmes mais tres peu de planchistes ont sur eux le matos pour prévenir et etre repérés et sur Gruissan on est vite au large..parfois meme si on ne le veut pas... pour avoir naviguer là bas en off shore il y a alors de tres tres nombreux "connards" qui s ignorent. le spot reste dangereux et non surveillé.le vent peut tres vite changer et la nav etre tres hasardeuse pour revenir à son point de depart. bonne navs à tous et faisont des efforts d équipements......(perso je suis dans les pires gros connards....dsl...)

Auteur:	f4009 [ 19 Oct 2017, 07:00 ]
Sujet du message:	Re: Réagir Récit: Sauvé in extremis par la SNSM
hypersonic a écrit: A compléter par une balise individuelle de détresse de type PLB (http://www.skitour.fr/matos/divers/ocea ... cueme-plb1) pour moins de 250 € et on devient dès lors repérable et secourable H24/7j7 n'importe où dans le monde... Jouer à la roulette russe avec sa vie pour un budget initial de 450 €, la question ne se pose même pas pour ma pratique tant sur terre qu'en mer/lac. Moralité : sortez couverts ! Une casse matos/bonhomme peut arriver à n'importe qui, gros connard ou pas...! C'est la balise que je possède personnellement. Je l'ai acquise afin de pourvoir naviguer en bateau dans l'estuaire de la Gironde après Cordouan ou rentrer et sortir du bassin d'Arcachon. En planche, le petit sac en néoprène fourni avec et censé la rendre flottante n'inspire pas du tout confiance car accroché au harnais, la petite balise sort systématiquement du sac et n'est retenue que par une toute petite cordelette. Ceci dis, je la prends tout de même avec moi en la mettant dans le poche de mon gilet de flottaison ou dans ma combinaison quand je vais taper des vagues de dalles au large. (Flotteur volumineux et voile de taille raisonnable conseillée). Cette balise m'a évité une amende lors d'un contrôle de gendarmerie alors que je m'éclatais au bout de la jetée du port d'Antifer (qui est assez loin au large avec beaucoup de courant). Elle n'évite aucunement le danger d'une navigation par nature risquée et notamment lors de navigation à la sortie du bassin d'Arcachon, de la baie du Crotoy de la baie du Mont saint Michel ou du banc de la mauvaise à marée descendante : renseignez vous des horaires de marées et préférez les petits coefficients et une marée montante pour aller dompter la houle dans ces coins la car balise ou pas, en cas de problème aucun bateau ne viendra vous chercher dans la houle et l'hélico n'a pas d'option galerie pour le matos.

Auteur:	GF [ 21 Oct 2017, 06:57 ]
Sujet du message:	Re: Réagir Récit: Sauvé in extremis par la SNSM
Suite de cette histoire : INCROYABLE !!! La FANATIC Falcon 89 2017 (neuve) de P.A., qui a passé quatre heures dans l'eau au large de la plage Nord de PLN, qui avait été contraint d'abandoner son matos le 06-10-17, a été retrouvé intacte vers la base du KSL (Kite Surf Leucate) à la Franqui jeudi 19-10-17. Le fort marin de ces derniers jours a rendu la planche à son propriétaire.

Auteur:	Yann FRA-5 [ 21 Oct 2017, 08:16 ]
Sujet du message:	Re: Réagir Récit: Sauvé in extremis par la SNSM
Hallucinant ce truc

Auteur:	Sergio-W33 [ 21 Oct 2017, 08:39 ]
Sujet du message:	Re: Réagir Récit: Sauvé in extremis par la SNSM
Unlucky puis ...... lucky

Auteur:	Vianney33 [ 21 Oct 2017, 09:32 ]
Sujet du message:	Re: Réagir Récit: Sauvé in extremis par la SNSM
C'est inattendu mais tant mieux! Maintenant, faut remonter en selle...

Auteur:	Yann FRA-5 [ 21 Oct 2017, 11:54 ]
Sujet du message:	Re: Réagir Récit: Sauvé in extremis par la SNSM
Je pense que tu as raison clairement raison avec cette expression "en selle" faut y retourner rapidement après ce genre de mésaventure sinon on risque de ne plus avoir trop le gout d'aller naviguer

Auteur:	méduse [ 24 Oct 2017, 17:48 ]
Sujet du message:	Re: Réagir Récit: Sauvé in extremis par la SNSM
Quand même hallucinant de naviguer dans ces conditions en shorty (si j'ai bien lu) le 6 octobre

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