Exact, il n'a pas tout dit par pudeur, car ça ne sert à rien de tout dire aux médias. Soit il y reste au milieu, soit il arrive, point barre.
Confessions devant le comité d'accueil au bord du quai : depuis les îles Kerguelen, son bateau a subit une délamination à l'avant tribord, 140 x 70 cm, mousse cassée et ça bouge de 5 cm. Il a tenté une première réparation qui n'a pas tenu. La seconde a tenu en découpant et en prenant des morceaux du ballast pour réparer. Visiblement très éprouvé par l'état de son bateau, en n'osant pas aller voir l'état des réparations sinon la raison lui commanderait d'abandonner la course et de rentrer à faible allure, à se demander si son bateau allait tenir ou couler, il a eu la trouille au point de s'arrêter 2x pour souffler et faire le point. Il juge que ce Vendée Globe a été l'épreuve la plus terrible pour lui au niveau de la pression psychologique. Savoir que tu navigues avec une coquille d'oeuf qui menace d'éclater à chaque vague, ça doit sacrément marquer au moral et en prendre un sacré coup question sommeil et récupération. Décidément, le bonhomme a de la ressource question volonté de survie, mais aussi volonté compétitive. Cerise sur le gâteau, il est 4ème, refusant de lever le pied et en avouant avoir foncé depuis les Açores.
Il a eu un gros besoin de vider son sac à la conférence de presse. Stressé du matin au soir, pas eu bcp de plaisir au final. A se poser la question de savoir qu'il vaut mieux être dans un radeau de survie dans les alizés biens chauds que dans les 45 à 50 noeuds au Cap Horn. Content d'être arrivé et surtout d'être toujours vivant, il a connu l'insoutenable et a vécu un vrai calvaire !
https://www.youtube.com/watch?v=AdHX7JWF6PsSon bilan doit faire réfléchir sur la question de la durabilité et résistance des bateaux, foilers ou dériveurs. Le bateau de Kevin qui se casse en 2, ce n'est pas normal. La chasse au poids qui se fait au détriment de la sécurité, il y a clairement un problème dans le dimensionnement des résistances mécaniques. Jean a le mérite de mettre le doigt où ça ne plaìt pas à tout le monde et c'est salutaire pour le devenir de cette course de l'extrême.
"Le vieux con, l'handicapé, le branleur (et la gonzesse Isabelle Joschke) qui ont franchi l'arrivée alors que les gros budgets sont rentés chez eux à la maison", le 1er dériveur qui accuse un retard de 1 jour sur 80 sur les 3 premiers foilers, il a l'art et la manière de poser les bonnes questions !
Un très grand Monsieur, ça c'est sûr !