Dr PieXII a écrit:
Aurel11 a écrit:
ce qui est fou c est que ce connard se croit au dessus de tout pour aller faire le con au large par 40noeuds de vent off...bref il va s en rappeler je pense.
Tu le connais? T as plus d infos?
On est un certain nombre à l'avoir fait avant lui alors du calme....
Et puis comme le souligne le rapport, ce type a une sacré force mentale pour avoir crue toute une nuit à ses chances de survie (très probablement quand il a vu les hélicoptères tournoyer).
Ce que je retiens moi de ce rapport, plutôt que des insultes dans une galère qui pourrait arriver à n'importe lequel d'entre nous ;
1er point, n'importe quel moyen de signalisation active a commencer par une simple fusée aurait permis de rassurer les secours et aurait motivé les secours pour ne pas interrompre les recherches durant la nuit.
2ém point : Avec le dispositif mis en place, un jeu de 3 minis fusées auraient permis à notre confrère d'être récupéré beaucoup plus rapidement et très probablement dans la nuit et ceci même par le voilier "le Virginie".
3ém point : Du voilier le Virginie justement, de ses capacités et de l'expérience, force morale et motivations de son skipper :
Le rapport ne le souligne pas mais pour aller naviguer très probablement au près par 40 nœuds, de nuit durant plus de 3 heures, il faut être sur de ses capacités, avoir l'équipement électronique approprié et avoir une putain de paire de couilles et d'expérience.
Personnellement et ce même pour un véliplanchiste, moi , je le dit tout net, je ne l'aurais pas fait.
Il faut savoir en effet que contrairement à ce que l'on pourrait penser, rien ne contraint un plaisancier et encore moins un voilier à se mettre à disposition de la SNSM durant 3 heures par 40 noeuds et surtout pas de nuit par dessus le marché.
Donc si le CROSS a jugé l'intervention du Virginie utile c'est le skipper avait très certainement un projo à bord.
Naviguer de nuit par vent fort au près, réduit considérablement tes capacités de manœuvre et même si le voilier avait vu le véliplanchiste, il n'était pas du tout certain de le retrouver après avoir affalé ou réduit ses voiles et viré de bord.
Ensuite, il faut avoir les équipements électroniques nécessaires et indispensables pour se situer sur zone par rapport aux autres moyens de secours, un tracer pour estimer sa propre dérive, un sondeur pour éviter de se bouffer un haut fond à pleine vitesse et en pleine nuit.
Enfin, sans être Sir William Bligh, le skipper à du très certainement encaisser les réflexions désaprobatoires de son équipage, (équipage qui était probablement peu coopératif) et sans avoir à sauver qui que ce soit, j'ai pu l'expérimenter moi : de nuit, par grand vent au près, tu te retrouves très rapidement seul à la manœuvre, tes équipiers se réfugiant dans la cabine pour vider leurs tripes et attendre passivement que tout tourne mal.
Donc franchement... CHAPEAU !
4ém point, le port sur soit d'une simple balise individuelle qui coûte entre 149 et 18000 euros (Breitling emergency Ii ) et les secours foncent sur toi en 10 mn top chrono...enfin quand ça marche bien sûr...
Dernier point il faut savoir que la température du véliplanchiste à sa sortie de l'eau le situe à 3 degrés du coma...donc de la noyade et donc de la mort.
Il ne devait pas être bien vif lorsqu'ils l'ont repêché et heureusement que le corps humain sait s'adapter et ce en modifiant la circulation sanguine en ouvrant des shuntes qui coupent progressivement la circulation du sang vers les membres périphériques (les bras, les jambes et dans une moindre mesure la tête ce qui explique l'état comateux).