C’est quand même dommage pour le windsurf, que cette histoire tourne en eau de boudin.
En effet, constater que le support est arrivé en bout de développement et devoir se contenter des sirènes du marketing, avec ses influenceurs bronzés, dignes des meilleurs spots Hollywood chewing-gum, qui nous vantent les performances du matériel qu’ils n’ont même pas payé, a quelque chose de frustrant.
Désormais, le rêve de performance ultime en planche à voile sera encore subordonné aux boards, dont les carènes pourvues de multiples cut-out (de plus en plus nombreux chaque année), enrichies de V, W, multiples concaves et plats, toujours plus larges et courtes (que la largeur devient la longueur), aux ponts tellement rabaissés qu’ils en deviennent creux, sans oublier les couleurs (car c’est bien connu les couleurs de l’année sont plus rapides et faciles que les précédentes).
Les voiles également présentent toujours plus de progrès techniques selon le marketing. Allégées de dizaines de grammes (c’est essentiel les grammes), fabriquées en matières toujours plus innovantes et techniques mais beaucoup plus fragiles et surtout toujours plus chères, aux plages de vent toujours plus étendues (mais difficilement exploitables hors des plages «normales », donc il en faut toujours autant dans le quiver), avec de moins en moins de lattes (car c’est bien connu, les lattes pèsent lourd) et surtout beaucoup plus performantes avec les mâts et wish de la marque (pour lesquels les voiles sont développées mais dont tu galères à chaque fois que tu grées car les indications ne correspondent pas).
Bref, le record absolu à la voile ne sera pas battu par un planchou, pèserait-il 200kg, équipé de combinaison spatio-temporelle à effet de souffle, sponsorisé par une marque de cosmétiques et doté d’un équipement voile-flotteur, issu de l’ultra-performance disruptive à 50k€ le quiver.
J’ai failli y croire…
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