hypersonic a écrit:
Une voile de course multicam se tient nettement plus loin en zone rouge qu'une voile de freerace 2 cams. En plage basse, et pour peu que tu adaptes le réglage tant à l'amure qu'à l'écoute, une voile de course multicam est tout aussi puissante qu'une freerace 2 cams. En résumé et à surface identique, une voile de course multicam possède une plage de vent plus étendue qu'une voile de freerace 2 cams.
La SSR est une voile de course ancienne génération avec un long wishbone et un passage de cambers assez difficile. Je te conseille plutôt de chercher une voile de course récente avec un wishbone court : meilleure tenue dans le vent fort, meilleure maniabilité lors des transitions, relevé au tire-veille plus facile.
Chez Severne, les progrès accomplis entre la SSR, la Code Red et la Reflex sont spectaculaires en 7 ans. Alors que la SSR de 2005 était plutôt raide comme gréement, la Code Red R2 11.0 m2 de 2007 que j'ai eue (avec un mât Red Line 520 ou un Enigma 530 cm + rallonge de tête de 30 cm) était déjà un gréement très souple et facile à pomper, avec un passage de camber assez doux. La Reflex II 11.0 m2 de 2011 (+mât Enigma 550 cm) est nettement meilleure que la Code Red dans 2 registres : passage de camber ultra doux et meilleure tenue en zone rouge. La Reflex II de 11.0 m2 est une voile très confortable à tous les régimes, et surtout à haut régime où on a moins besoin de lutter avec le gréement dans les grosses surventes (pas besoin de pousser avec la main avant et de tirer avec la main arrière, le gréement reste d'une stabilité assez incroyable avec un creux toujours bloqué sur l'avant). Si tu as l'occasion de tester une Reflex, fais-le, tu vas être très surpris !
Le seul et gros point noir d'une voile de course multicam est le fourreau large. Quand tu tombes, le fourreau large de la voile se rempli assez vite, surtout quand il y a un important clapot. Pour relever la voile au tire-veille, c'est très dur avec un fourreau plein d'eau et il faut du temps pour qu'il se vide petit à petit en soulevant le mât juste au dessus de la surface de l'eau. Pour y arriver sans se démolir le dos, je te conseille fortement l'emploi d'un easy-uphaul ou d'un système analogue bricolé. Avec le tire-veille accroché au harnais, c'est vraiment un jeu d'enfant : tout le travail se fait par une poussée constante sur les jambes. Dès que la tête de mât a décollé de 20-30 cm, la voile sort de l'eau très facilement. Sinon, le waterstart est tout à fait possible et réalisable avec un fourreau large rempli d'eau, même avec une 11 m2. Il suffit de soulever la tête de mât hors de l'eau (le port d'un gilet de flottaison aide grandement sans trop se fatiguer), le long mât souple se cintre et l'eau s'écoule progressivement du fourreau par le point d'amure. En tenant le mât en pincette, tu descends progressivement en direction du wishbone, la voile se décolle de l'eau toute seule, puis waterstart classique. C'est clair que le waterstart avec une 11 m2 demande 2 à 4x plus de temps qu'avec une petite voile de vagues, mais c'est nettement moins crevant que le tire-veille... Si cela te rebutte, je te conseille alors de prendre plutôt une voile de freerace à 2 cam avec un fourreau étroit ou semi-large, facilitant grandement le waterstart et le relevé au tire-veille.
Quelque soit ton choix de voile de course multicam ou freerace 2 cam, il est important d'avoir le bon mât avec. Cela ne sert à rien d'avoir une voile de course et d'y coller un mât pas adapté. Le résultat sera toujours inférieur à ce pour quoi la voile à été conçue au départ.
Enfin, dernier point et non des moindres, un wishbone rigide est absolument nécessaire dans ces grandes tailles de voile. Avec la Reflex II de 11.0 m2, j'utilise un Severne Enigma 210-260 cm. En extension maxi à 258 cm, il est encore très rigide. Rien à voir avec un vieux NP X7 225-275 cm qui est beaucoup plus souple à 259 cm.
A+
JM
Effectivement, j'ai aussi entendu du bien de la Severne, en terme de légèreté, tenue, facilité. A tester.
Il y a aussi les Loft en formula qui, je pense, sont plutôt, dans leur catégorie, assez légères.
Le easy-uphaul c'est aussi génial.
Autre chose : on tombe très peu en formula, le flotteur est nécessairement très tolérant aux fautes d'appuis.
C'est vrai que le WS avec un fourreau large et 11 m² ça doit être possible mais c'est déjà pénible à lire...
Avec mon O2 c'est très facile, rien à vider, le poids d'une 6.0 à 4 cams.
J'ai du mal à comprendre pourquoi ce genre de voile ultra facile ne s'est pas développé.
C'est clair qu'on a pas la plage haute d'un fourreau large mais en a-t-on réellement besoin ?
J'utilise maintenant le palan d'écoute Loft, et ça augmente considérablement la plage d'utilisation (gros effet psychologique)