hypersonic a écrit:
Mes trucs et astuces du débutant en windfoil :
Matos en prêt : AHD GT75 + AlpineFoil 5.0 Access V2 alu-carbone, mât court, boîtier spécifique avancé. Réf :
http://www.alpinefoil.com/en/kitefoil-b ... ss-v2.htmlA ne pas faire :
- voile de course à camber 7.7 m2 et vent 10-15 noeuds : beaucoup trop puissant, la voile fait piquer le nez du flotteur dès qu'on borde un peu trop.
- mettre les 2 pieds dans les straps : mauvais contrôle de l'assiette latérale (roulis) une fois hissé sur le foil, ça part très vite en sucette sur la tranche : multiples gamelles à la clé.
- mettre le harnais : risque très élevé de catapultes.
A faire :
- voile de vagues 5.4 m2 et vent 5-15 noeuds : peu de puissance en étant très sous-toilé, très peu de couple à piquer du nez, facile à pomper pour accélérer, ultra-rapide à choquer. On pompe dans la risée, la planche accélère et se hisse sur son foil dès 7-8 noeuds vitesse planche. Le contrôle de la hauteur de vol (tangage) se fait en bordant/choquant la voile, tout en finesse et douceur. Vmax 16 noeuds.
- ne pas chausser les straps. Pied AV sur la ligne médiane devant les straps AV. Pied AR sur la ligne médiane devant les straps AR. Pomper la voile comme avec une mise au planing sur une planche munie d'un aileron classique : chercher à partir au planning avec les pieds en position médiane sans appuis talons (départ au lof) ni appuis pointes (abattée). On se tient très vertical, avec une sensation de monter en ascenseur dès que le foil hisse la planche bien à plat hors de l'eau. Une fois qu'on a pigé le truc, c'est hyper facile de faire des vols de plus en plus longs.
- mettre le harnais ne sert à rien car on est tout le temps largement sous-toilé.
Très sympa de voler au dessus de l'eau en mode escargot sous-toilé, mais pas de coup de coeur pour l'instant. C'est clairement une toute autre manière de naviguer, mais ça manque cruellement de sensations viriles et fortes…
La Serenity + iSonic117 Wide avec la 11 m2 pour le vent faible 2-13 noeuds sont bien plus jouissives et performantes pour l'instant...
4 ans plus tard, nouvel essai, mais en faisant l'exact opposé cette fois-ci, avec à la clé un taux de réussite de 97% dès le 3ème bord vent de travers :
viewtopic.php?f=42&t=118878&p=873936#p873936Alpine foil A1 + aile de 1200 cm2
Voile à camber de 8.6 m2 réglée puissance maxi en plage basse dans du 8-12 noeuds de vent,
Pied avant strappé & pied arrière sur la ligne médiane devant les vis du puit d'aileron,
Pomping de la voile puis dès le planing/vol atteint au delà de 5 noeuds vitesse planche, s'accrocher au harnais pour un contrôle du vol au top.
Facteurs négatifs :
1) Wishbone bas : cela incite à adopter une position très fléchie au niveau des chevilles et genoux en forme de 4, ce qui complique le contrôle du roulis et du tangage de la planche. On adopte un dos cassé, ce qui devient très douloureux à la longue.
2) Port d'un harnais dorsal, avec crochet haut au niveau du plexus solaire, qui stabilise moins le vol car les fesses ont tendance à sortir et les hanches sont trop libres dans leur mouvement de balancier, avec comme conséquence, un transfert des masses corporelles trop brusques, trop rapides et trop fortes. Toutefois, le harnais dorsal est très pratique pour un départ au planing passif, sans devoir pomper la voile. Cela permet d'économiser de la force dans ses bras. Une fois le planing atteint, je me décroche du harnais dorsal et m'accroche au harnais culotte.
Facteurs positifs :
3) Wishbone haut : cela incite à adopter une position plus verticale en forme de 7, ce qui verrouille bcp mieux la position tendue au niveau des chevilles-genoux-hanches, augmentant le contrôle du roulis et du tangage de la planche. Le dos reste bien droit, gage d'absence de toute douleur à la longue.
4) Port d'un harnais culotte, avec un crochet bas, bout de harnais longs (32 pouces), une position corporelle bien droite stabilise bien mieux le vol en adoptant une position du gréement plus bloquée, avec bcp moins d'amplitude de mouvement au niveau des hanches. On est toujours capable d'avancer ou de reculer les hanches pour contrôler l'altitude de vol (tangage), mais avec une amplitude réduite, ce qui permet de bien mieux contrôler le transfert du poids vers l'avant ou l'arrière du flotteur par petites touches finement dosées.
5) Voile de course à cambers permet de doser savamment la puissance vélique avec la main arrière, de manière à mieux contrôler la hauteur de vol, et surtout, avec un creux bloqué et stable sur l'avant qui aide à plaquer le nez de la planche en bas dans les surventes. Il est très facile de doser exactement la puissance de la voile par un bordé/choqué tout en douceur, gage d'une meilleure stabilité en vol.
6) port de chaussons, combi jambes longues, gilet de flottaison/veste d'impact et casque, car on se fait mal lors de chutes en catapulte ou lors du waterstart (attention de ne pas toucher les lames du foil avec les pieds/jambes lors de la nage en waterstart, ça coupe méchamment...).
7) Footstraps lâches et pas trop serrés comme en slalom, de manière à pouvoir éjecter le pied rapidement en cas de chutes. Pas trop lâches non plus car risque de pieds bloqués si la sangle vient au delà du coup de pied lors du chaussé...!
Une planche de foil ultra-solide avec une construction en béton permet de débuter sans peur de casser sa planche lors des inévitables chutes à force de progression. Un nose-dive à 95 cm de hauteur suivit d'une catapulte à 15 noeuds vitesse planche se transforme invariablement en arrêt brutal au tout début. Un nose-dive suivit d'un redécollage immédiat est beaucoup moins violent, tant pour le matériel que pour le bonhomme...
9) enfin et non des moindres, la pratique du longboard en grande voile dans du vent ultra-léger (Serenity + 11 m2 dans du 2-7 noeuds de vent) permet d'acquérir une conduite en navigation toute en finesse, sans mouvements brusques du corps, de la voile ou de la répartition de ses appuis entre pied avant/pied arrière. Très formateur pour une conduite en douceur et finesse sur le foil ensuite...