Merci Eric de ces informations et conseils.
Et tes conseils poussent à essayer d'aller vers une configuration "plus puissante", comme conseillé aussi par ailleurs par larchi35.
Comme ça me turlupinais, en réfléchissant, je me suis rappelé une explication de Nicholas de Zeeko, et je pense que ça éclaire une partie de mon problème:
Nicolas Zeeko a écrit:
Bonjour,
...
Qu'est ce que cela permet?
En fait, cela permet d'avancer le centre de poussée du foil (en vertical, le point ou le foil vous décolle, comme si on naviguez sur un pied et qu'on arrive à tenir).
Et quel est l'intérêt d'avancer le centre de poussée du foil?
Lorsque l'on a un foil 'jambe arrière' cela veut dire que le centre de poussée du foil (aile avant + stabilisateur) est en arrière par rapport à un foil typé jambe avant. Ce réglage est intéressant dans le vent fort car il permet de se mettre en opposition avec la voile et donc d'éviter les catapultes et d'avoir un bon contrôle.
Mais dans le petit temps (petit temps = navigation sous toilée, quelque soit la surface, mais c'est plus flagrant avec des grosses planches et des grosses voiles), la voile a très peu de puissance. Cette faible puissance, fait que l'on sent la voile 'lourde', on est toujours en train d'essayer de la redresser car sa masse agit beaucoup (la voile n'est pas puissante, donc son poids agit plus, d'autant plus qu'elle est grande donc lourde). Aussi et surtout, en général, le centre de gravité de la planche et de la voile sont placés en avant du centre de poussée du foil, dès lors dans le petit temps (comme la voile ne pousse pas vraiment), plus il y a de distance entre le centre de gravité Voile+ planche et centre de poussée du foil, plus on crée un bras de levier important entre les deux. Dès lors, pour remédier à cela et planer avec une faible puissance de voile il faut :
- soit un plus grand foil (ça augmente le 'lift' du foil, sa capacité à vous soulever à une certaine vitesse). Dans ce cas, (c'est pas toujours vrai mais c'est un raccourci), on reste avec un foil qui a un appui jambe avant/jambe arrière identique et la voile est toujours lourde dans les bras.
- Soit avancer le centre de poussée du foil (ça réduit la distance entre le centre de poussée du foil et le centre de gravité de l'ensemble voile/planche). Dans ce cas, le foil est naturellement plus appui jambe avant mais surtout, cela permet de redresser la voile (donc son poids vers l'arrière est moins important, on force moins pour la tenir en l'air), et donc naturellement de mieux remonter au vent, et donc de créer du vent apparent: on a beaucoup plus de puissance ressenti avec les mêmes ailes, mais surtout un ensemble Voile/planche/foil cohérent. C'est un cercle vertueux
Et dans les jibes quel régale car le foil nous soulève tout le temps.
La contre partie (et c'est pourquoi le centre de poussée avancé n'est pas toujours idéal). Cette avantage dans le sous toilage de naviguer la voile plus verticale (dans le sens avant arrière, je ne parle pas du fait de se suspendre dans la voile) est un désavantage en surtoilé car on a du mal à se mettre en opposition de la voile. Pour se mettre en opposition il faut se mettre sur l'arrière de la planche, ce qui fait encore plus décoller le foil, alors c'est catapulte sur catapulte. Donc surtoilé = centre de poussée du foil plus reculé.
...
Ces changements de position de centre de poussée sont d'autant plus important que:
- La voile est grande (donc lourde)
- Le flotteur est long (centre de gravité avancé)
- Le flotteur est lourd (poids total à soulever important, donc soit il faut plus de vitesse, soit un foil plus grand, soit encore avancer le centre de poussée du foil mais avec les inconvénients qui vont avec)
J'espère avoir été clair sur les explications n'hésitez pas si ce n'est pas le cas. Mais en tout cas pour augmenter la plage d'utilisation d'un foil (je ne parle pas de vitesse max ici), le fait de pouvoir modifier la position du centre de poussée du foil est vraiment top.
Bon ride,
Nicolas