Pierre74 a écrit:
Antoine, si tu prends le temps de relire tout ça, tu constateras deux choses :
1/ La question d’Equinoxe porte sur les sensations de navigation et comment le courant les modifie (en tout cas j’ai compris ça).
Je te remercie pour ton bon conseil
Après avoir relu la question d'Equinoxe (cf ci dessous)...
Equinox a écrit:
Naviguant en foil naish et naviguant en mer du nord (brouwersdam), je me demandais si le fait de foiler diminuait l'impact du courant sur la navigation. Je me posais la question, car certaines fois, j'ai l'impression que de naviguer contre le courant me faisait voler plus facilement, car au retour, je devais vraiment abattre pour arriver à décoller.
... je confirme bien que je pense avoir compris la question et que je pense pareillement qu'il a une perception juste mais que le raisonnement n'est pas bon.
Equinoxe dit : " quand il y a du courant à l'aller je vole plus facilement mais au retour je galère pour décoller"
La réalité
physique est qu'il devrait décoller aussi facilement sur le bord aller que sur le bord retour. Pourquoi? Pour foiler, il faut qu'il passe une vitesse critique
par rapport à l'eau, cette vitesse critique est atteinte grâce à la poussée du vent sur sa voile. Il se trouve que la poussée du vent dans sa voile n'est pas différente qu'il soit babord ou tribord amure!!! Il devrait donc décoller aussi facilement d'un bord ou de l'autre.
Pourquoi a t-il cette perception erronée d'avoir du mal à décoller et de devoir "abattre" fort? Tout simplement parce sur son bord retour, il visualise la cote et quand il se croit travers au vent par rapport à la cote, il est en réalité au prés! Pour partir, il va se mettre travers au vent et en regardant la cote il pensera faire du largue. C'est tout!!!
Pierre74 a écrit:
Pour ma part, je ne crois pas me tromper en affirmant que le courant de face augmente la portance du foil.
Ben si, tu te trompes depuis le début mais c'est pas grave...
Cela augmenterait la portance de ton foil si tu étais attaché à un point fixe genre le gars sur la rivière... Dès qu'il lache son palonier, le courant reste là mais sa portance disparait...
Pierre74 a écrit:
Je pense que si tu l’avais expérimenté par toi même, tu serais un peu moins péremptoire.
Mouais... On va pas faire un concours de bistouquette mais je pense avoir fait un petit peu de nav au large en formula dans des spots à courant (de la Baule jusqu'à Grand Charpentier ou jusqu'à Batz sur mer, D'hardelot jusqu'à la baie de Canche et de Carnac jusqu'à belle ile.
Pour le ton péremptoire, je te prie de m'en excuser. C'est juste qu'au bout d'un moment, il devient difficile d'expliquer 10 fois la même chose avec des exemples différents en espérant que cela fasse déclic dans l'esprit de ton interlocuteur. Je suis ingénieur mécanicien, ancien prof de maths/physique dans les boites à bac, j'aime expliquer pour aider à la compréhension mais je vois que j'ai clairement perdu la main...
Vianney33 a écrit:
Antoine, pourquoi on mesure la vitesse avec un GPS et pas avec un Anémo a ton avis?
On mesure la vitesse avec un GPS car c'est ce qu'il y a de plus simple à mettre en oeuvre.
Pour les records de vitesse officielle, on retranche la vitesse du courant si elle est supérieure à un seuil
La vitesse anémo n'est pas une donnée intéressante, je ne comprends pas ta question
La vitesse intéressante est celle donnée par un Loch (
https://fr.wikipedia.org/wiki/Loch_(bateau)) qui te donne la vitesse de ton embarcation par rapport à l'eau!
Prenons l'exemple de Guy Delage (traversée de l'atlantique à la nage 3500km en 350h de nage) sa vitesse par rapport à la mer est faible mais avec les courants favorables, il est allé beaucoup plus vite