Réception de mon flotteur Starboard iQFoil 2020 au format olympique (95 cm de large, construction en Carbon Reflex). Il existe aussi un iQFoil de 85 cm de large pour les catégories “jeunes” ou les poids légers (moins de 70 kg) et un autre de 100 cm de large pour la Formula Foil.
Flotteur choisi pour sa capacité à décoller extrêmement vite et dans très peu de vent, et à supporter de grandes voiles: il sera utilisé essentiellement avec une voile de slalom free race MauiSails Titan de 10 m2 (3 cambers pour 7 lattes) dans du vent très léger.
Tout l’emballage est recyclable, y compris le “blister” qui protège le flotteur des rayures et des salissures. Il n’y a plus de bubble-pack, de mousse, ni de plastic.
Le flotteur est mahousse: 220 cm de long, 95 cm au maître-bau, 16 cm d’épaisseur maxi, pour 196 litres et un poids annoncé de 11,25 kg (flotteur avec les pads et sans les straps), avec une tolérance de + ou - 150 g. La balance électronique indique un poids de seulement 10,8 kg avec les pads pour le mien; après vérification auprès de Starboard, j'ai bénéficié d'une construction plus légère qui n'est plus disponible, les specs de la planche Olympique (qui a besoin d'être très renforcée pour résister à quelques centaines de journées d'entraînement) étant arrêtées à 550 g. de plus que la construction précédente (10,7 kg). Vus le volume et le fait que le flotteur soit renforcé pour résister au martyr que lui infligeront les coureurs, c’est raisonnable. Celui de 100 cm de large, un peu moins renforcé, et dont le volume est de 208 litres, pèse 10,5 kg. La décoration est réussie, dans la lignée des planches de race de Starboard depuis quelques années. La finition est vraiment impeccable.
Le flotteur est livré avec 6 straps Drake Ultralight Mk4 (dont 2 chicken straps). Ces straps hydrophobes ont été bien améliorés au fil des générations. On les aime ou pas, mais on gagne 1 kg par rapport à 6 straps en néoprène mouillés.
Toute la visserie est en Torx (comme les vis des foils Starboard) et on trouve dans la petite boîte en carton contenant les accessoires un outil Torx de bonne qualité. On n’a donc besoin que de ce seul outil pour assembler son foil, puis le monter sur le flotteur, fermer la vis de décompression si on l’a desserrée, régler ses straps si on a prêté la planche à un copain la dernière fois, et aller naviguer.
Il y a évidemment les petites pièces à ergots habituelles en plastic pour éviter que les straps ne tournent au bout de plusieurs navigations. Deux petites “mâchoires de crocodile” en inox (du même modèle que celles qui serrent les straps) sont utilisées comme rondelles dans les puits de vis.
Ceux-ci sont de forme oblongue (plus pratiques que des puits cylindriques pour aller récupérer ses vis au fond de ces puits. Les trous par où passent les vis bloquant le foil sont bien allongés, ce qui permet d’éviter de foirer les vis ou les inserts du foil si le talon du mât n’est pas parfaitement positionné dans le boîtier, ou si l’entraxe des inserts du mât n’est pas identique à celui des trous du boîtier dans le cas de trous ronds (cf. l’excellent post de Glissattitude sur le sujet).
Les rails sont taillés à angle droit de l’arrière du flotteur jusqu’à environ 120 cm de l’arrière; il y a ensuite jusqu’à l’avant du flotteur un petit méplat qui adoucit les rails et améliore l’aérodynamisme, et donc le contrôle. On a deux niveaux de cut-outs, énormes, qui favorisent un envol le plus tôt possible, les pros y parvenant dès 6 ou 7 noeuds (mieux vaut avoir un bon cardio).
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Bien que plus large au maître-bau de 4 cm par apport à une Foil Race 177, l’iQFoil est plus étroite à 30 cm de l’arrière ( 85,6 cm contre 88,2 cm) car contrairement à la Foil 177, l’iQFoil doit pouvoir être utilisée avec un aileron (au-dessus de 25 noeuds). Starboard vend des accessoires en carbone qui permettent d’élargir le flotteur au niveau du pied arrière. D’après les coureurs qui l’ont essayée au moment des sea trials à Lake Garda, en mode aileron, la planche serait beaucoup plus facile à contrôler en conditions surtoilées qu’un flotteur de Formula. Sur l’avant de la carène, il y a un V très marqué, à peu près jusqu’à 120 cm de l’arrière; ensuite, c’est plat.
Un petit imprimé donne des conseils de réglage pour le positionnement du pied de mât et celui des straps avants et arrières, selon qu’on utilise la planche avec un foil ou avec un aileron, et en fonction de la force du vent. Il y a aussi des conseils de réglage des fuselages 115 Plus et 95 Plus (le foil du pack iQFoil est livré avec deux fuselages réglables). Il y a une seule rangée d’inserts pour les straps avant et arrière, mais on dispose de 2 x 5 inserts par strap. Par contre il y a deux positionnements possible pour les chicken straps qu’on peut choisir de monter soit complètement à l’arrière du flotteur, soit un peu plus avancés. Pour ces chicken straps, on dispose de 3 inserts pour chaque positionnement, sauf pour la fixation arrière du strap dans la position la plus reculée (2 inserts).
Le talon du mât en carbone de mon foil Starboard Race est rentré sans aucune difficulté dans le boîtier du flotteur.
Par contre, j’ai commis l’erreur de ne pas prendre la housse spécifique au flotteur, pensant que celle que j’utilise pour mes très grosses planches ferait l’affaire. Ce n’est pas le cas, et il faudra que je commande une housse spécifique pour l’iQFoil 95.
Pour le C.R. de navigation, il faudra attendre les premières conditions favorables après la fin du confinement.