Starboard est actionnaire de Severne, mais comme le dit Sailpower, c'est loin d'être à 100%. Et comme il le pense tout aussi justement, Ben Severne a complètement son mot à dire: il gère sa boîte de façon très autonome. Par exemple, c'est lui qui a pris la décision de faire des planches Severne. Pour ce qui est des transferts: si a un moment donné, SB et un de ses coureurs décident de ne plus travailler ensemble, et si le coureur n'a pas déjà une solution de rechange, plutôt que de le laisser sur le carreau, SB voit avec lui s'il serait intéressé à travailler avec SV, et avec SV, s'ils seraient intéressés à travailler avec le coureur. Si c'est le cas, SV est évidemment informé avant les autres marques de la disponibilité du coureur, connaît son niveau exact de sponsoring chez SB, et sait par exemple si c'est un coureur qui fait du bon travail au niveau du développement; tout ceci facilite grandement la conclusion d'un contrat entre SV et le coureur. Voilà pourquoi de nombreux coureurs ex-SB se retrouvent chez SV; mais SB n'imposera jamais un coureur chez SV. SV est aussi autonome en ce qui concerne leur budget de sponsoring (pour tout, d'ailleurs), et ont largement les moyens de payer leurs coureurs. Je ne connais pas leurs ventes sur le marché français, mais je peux vous dire que dans de nombreux pays, ils marchent très, très fort. Ici en Calédonie, ils font un énorme carton depuis 3 ans, sur toutes les gammes: race, free race, freeride, vagues... Ian Fox n'est pas le patron de Severne, pas plus que de Starboard. Son titre de Président de SB World est lié à des raisons historiques. Il shape des flotteurs pour SV, il est responsable des ventes WS de SB en Australie, et il gère certains projets de façon ponctuelle. Svein Rasmussen n'est absolument pas en pré-retraite, il continue à diriger et travaille 7 jours sur 7 pour et chez SB; il est à la tête de toutes les initiatives pour l'environnement de SB. Je sais que ça fait rigoler les climato-sceptiques potes de Trump de ce forum, mais chez Svein Rasmussen, ce n'est pas un gadget marketing. Ça correspond chez lui à une véritable obsession, et quand on voit ce qui se passe en Australie en ce moment (une surface équivalent à la moitié du Royaume Uni calcinée, et 1 milliard 250 millions d'animaux morts), on se dit que c'est lui qui a raison d'avoir cette obsession. C'est un ancien climato-sceptique, converti tardivement, qui vous le dit. L'usine en Chine où sont fabriquées les planches SV a effectivement été rachetée par Cobra, ce qui n'a pas fait plaisir à grand monde. Effectivement, le nombre de coureurs sponsorisés par SB est en baisse; il n'échappera à personne que SB sponsorisait probablement à eux seuls, trois fois plus de coureurs que n'importe quelle autre marque, souvent pour aider des gens qu'ils aimaient bien. Un exemple: le contrat de Delphine Cousin aurait dû s'arrêter un an plus tôt, mais avait été prolongé à la suite d'un appel de Barry Spanier (mentor du patron de S2 Maui, Art Szupnar, l'autre sponsor de Delphine) à Svein Rasmussen. SB revient à un niveau de sponsoring normal par rapport aux autres sociétés du secteur. Enfin Lena Erdil et Oda Joanne ont quelques responsabilités au niveau marketing, mais ce ne sont pas elles les responasbles, loin de là.
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