(Petit) test de la Warp SL 66.
Test sans aucune prétention après les essais des professionnels (Planche Mag) et de planchistes beaucoup plus pointus (Nausicaa et Windsurfing 33).
Ah ! Cette « Black machine » : petit essai de 2 heures 30 (car, après 16H30, le jour déclinait).
Rider : 1,70m / 70 kg (eh oui ! c’est l’entrée de l’hiver : vive les bons petits plats !!) : niveau très moyen : planchiste du dimanche (un « crapaud », quoi !

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Spot : Lyon-Miribel : spot envahi par les algues (comme le Grand Large) : nécessité « absolue » d’un aileron anti-algues, quasiment plat (clapot minime).
Vent : Sud, 20-25 nœuds variant de 10 à plus de 25 nœuds dans les rafales, toujours très irrégulier comme d’habitude (voir la vidéo de revilio38 au Grand Large sur funboard-rhone).
Voile : Naish Red Line 6,50, réglée aux côtes préconisées par Naish (trop creuse peut-être ?) sur un mât 100% carbone.
Aileron : anti-algues de 28 cm : T-Zone (Tecknosport). Pour la petite histoire : plus court mais beaucoup plus rigide car en G10 / au Select Delta XL utilisé auparavant sur une Warp 67, plus fuyant (mais un peu plus incliné) et source de quelques spin-outs. Le T-Zone est plus court, un peu moins incliné certes, mais tellement mieux.
Réglages : PDM à 135 cm (plus en avant : impossible car Jezz Knob) / straps AV et ARR en seconde position en partant de l’arrière).
Passons maintenant aux choses sérieuses, à l’essentiel :
A terre, tout d’abord :
- Le look : on aime ou on n’aime pas, mais le rouge de la carène fait très « italien » ( voire « RRD »).
- La couleur noire : pas de problème à 14-15°C extérieurs….. et une eau guère plus chaude.
- Poids : planche légère dans les mains : un peu plus légère / Warp 67 (j’ai eu auparavant Warp67 et, auparavant, Turbo Boost 67).
- Straps : un peu moins excentrés, surtout les straps arrière, et, surtout, ne s’ouvrant plus au bout d’une heure.
Sur l’eau, maintenant :
- Dès la prise en mains : le flotteur paraît léger sous les pieds, mais semble un peu moins porteuse / Warp 67. De ce côté-là, elle me rappelle plutôt la TB2 67. Elle est néanmoins stable, avec la sensation d’avoir un peu moins de volume au niveau du nez de la planche.
- Equilibre général : toujours aussi bon, tant en latéral qu’en longitudinal, malgré la sensation d’un peu moins de volume sur le nez. L’équilibre à l’arrêt est bon : pas de problème pour relever la voile au tire-veille à l’arrêt dans les molles.
- Départ au planning : excellent, plus rapide / Warp 67 et TB2 67, presque instantané notamment dès les bas régimes (gain assez net) : on borde et on démarre immédiatement, avec la sensation de presque « décoller » de son harnais culotte (!!)

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- Vitesse : très, très rapide : en tout cas a priori supérieure aux deux autres. On ne ressent pas de sentiment de saturation : elle va vite et c’est plutôt le pilote (ici très moyen) qui lève le pied dans les rafales (mais où est donc le frein à main sur cette board ?). Vraiment une sensation de vitesse (pas de GPS pour 2H30 sur l’eau) supérieure aux générations précédentes.
- Accélération : constante+++ (limite ?).
- Navigation / feeling : très libre : réagit bien aux pieds, plus rapidement et plus facilement : elle n’est pas calée sur des rails comme l’était la TB2 67. Je n’ai pas retrouvé (mais le test fut bref) la petite gîte que je donnais à la Warp 67 où l’on sentait une petite accélération due à la moindre surface mouillée, ni de cabrage. Elle navigue avec le nez assez relevé, au-dessus de l’eau. Quant au cap, il est très bon : elle remonte bien au vent (avec l’aileron anti-algues).
- Jibe : très facile pour un » crapaud » comme moi. On peut passer d’un jibe court à un long sans problème. Il semble plus aisé / aux deux autres générations.
« What else ? » : même conclusion que Laurenzo17 : pour un planchiste du dimanche, ce flotteur « gomme l’inexpérience » et donne beaucoup de plaisir et de sensation. Il n’y a pas de difficulté à faire fonctionner cette « Black Machine » et sans se faire (trop) peur.
En conclusion :
A tester maintenant avec des ailerons « normaux » (34 et 36 Deboichet SL2) qui l’attendent avec impatience, ainsi que dans un clapot plus conséquent et dans le « light » avec 7,60, même si une 7,20-7,30 puissante semblerait être la surface idéale sur cette planche.
A noter que je suis un « aficionado » Exocet de par le confort dû aux amortisseurs (une vertèbre dorsale fracturée), même si j’ai aussi une Tabou et une F2.
Voili, voilou ce petit et modeste essai de la « Black Machine » 66 sans prétention aucune.
Bernarddelyon.