Dans le gros clapal au dessus de 25 kts...
C'est jouable, mais ça demande du niveau pour suivre surtout. La problématique, c'est que c'est un flotteur vif & rapide, tant que tu suis, tout va bien, mais dès que ce n'est plus le cas, tu seras en vrac total.
Le côté technique est directement en relation avec ta façon de faire & prétentions : on ne peut pas avancer PDM, faut au contraire le reculer pour appuyer sur le wish et bloquer la board => nav plutôt très front foot. Si tu sais nav comme ça, ok, si tu ne sais pas, oublie.
Faut placer dans le contexte. C'est une board sur laquelle tu peux coller jusqu'à 7.8 avec ton gabarit, donc un poil décalé light. Top départ planing/ accélération/ vitesse, ça veut dire que tu ne peux pas demander à tenir ça dans du très fort sans avoir la base technique correspondante. C'est surtout par rapport à ça qu'il te faut être objectif. Avec du niveau, on peut exploiter considérablement plus loin le flotteur en toutes conditions.
Pour t'expliquer un peu pourquoi sommairement : tu as un monoconcave dessous sur l'arrière, pas un plat/ V ou as like, ça c'est le devant de tes pieds avant. Ce concave dessous, tant qu'il est bien maintenu, c'est un vrai coussin d'air pour amortir et qui sustente la planche à ras de l'eau. Tant qu'elle est dans cette position légèrement liftée, c’est du très soft. Par contre dès que ça tape trop devant ou que la planche est trop basse, tu "suces" le plan d'eau, ou si à l’inverse tu es trop lifté, ça peut rebondir fort, voire cabrer. Te faut donc beaucoup de pression sur le pied avant pour contrôler, et à l'inverse pas excessivement sur l'arrière. Mieux on contrôle ce phénomène, plus la planche te donne de la vitesse et du confort, moins, plus vite tu es à l'ouest.
J’ai eu assez longuement du monoconcave : Fone 270 par exemple, une bombe à l’époque, j’en ai passé 4 au fil des ans et en ai toujours une d’ailleurs, j’apprécie beaucoup ce type de planches très vives & nerveuses, mais douce au final. C’est plutôt surprenant à la base et comme pour les Falcon, beaucoup ne s’y étaient pas faits à l'époque tant qu'on ne donnait pas le mode d'emploi.
Le plus simple pour la prendre en main serait déjà de naviguer à Fos sur flat petit clapot pour apprendre à "voler" avec et la maintenir dans des grosses rafales, pour te caler déjà correctement, ce qui limite déjà considérablement les cabrages/ envolées. Au fur et mesure, tu abats en grand en laissant aller, pour apprendre à laisser faire. Une fois à l'aise avec ça, Marseille ou Jaï dans le médium et là tu dois apprendre à la laisser vivre : plus tu es neutre par rapport à la planche, mieux c'est. Elle aime qu'on soit bien posé dessus, c'est comme ça qu'on contrôle son assiette latérale et pas à côté en rappel le cul ras la flotte, d'une part parce que de tte façon, ça ne sert à rien d'appuyer dessus et d'autre part, un monoconcave, ça ne fonctionne pas de cette façon puisqu'on n'a pas d'appui de facette, réultat on ne fait que faire mordre du rail qui plonge. Toute la glisse doit se faire sur la lame planche posée, le pied arrière servant de pivot pour les allures. A l'inverse, plus tu appuies, plus ça contraint la planche, moins t'avance, plus vite tu es en vrac.
C'est vraiment de top boards de courses, mais moins évidentes que d'autres si on ne maîtrise pas ce côté technique. En lames, ce qui correspond le mieux à ces flotteurs est soit :
- des ailerons très rigides mais relativement puissants & courts,
- à l’inverse plus grands mais fins & souples en tête avec beaucoup de flex & twist.
Dans les 2 cas, on obtient le moins d’effet de balancier possible, pour garder la board posée tant latéralement que longitudinalement : un aileron raide conserve toujours plus de tenue directionnelle dans le fort, mais rigidifie la sensation. Le souple travaille en tête mais très modérément en embase, il maintient la planche et le travail de tête te donne de la souplesse & confort en sensations avec un petit effet latéral, mais ira moins loin facilement que du raide tant qu’on ne saura pas laisser faire la planche. Autant c’est facile sur du flat, autant ça l’est moins dans le chantier, où la lame peu renvoyer parfois un peu trop à cause du fouet : c’est dans ces circonstance qu’à l’inverse de ce qu’on a envie de faire... Faut rien faire ! Donc ça demande une certaine habitude, pour ne pas dire habitude certaine : texto la même chose que le type en ski qui regarde ses spatules plutôt que 100 m devant.
Pratiquement, aucun intermédiaire par rapport à ça ne fonctionne correctement. Par voie de conséquence, la plupart ont utilisé soit du raide, genre SL7 & Co, soit à l’inverse du très soft, style SL3/4, Microfins... Un Tecto GW est l’aileron type qui ne fonctionne pas, à la fois trop souple ou trop raide, au choix.
Ces planches sont exigeantes à la base, on mettra certainement plus de temps à bien s’y faire, mais une fois que, c’est gavade autant en sensations que performances, et on apprend beaucoup.
Dans les bonnes planches plus facilement accessibles qui pourraient correspondre à ce que tu cherches, je dirais une Exo 62, TBII ou warp, relativement proche de ton budget, Sonic 90. Voire 100/105 aussi si tu es capable d'envoyer de la puissance, mais je trouve que ça commence déjà à faire gros pour toi : ce sont des flotteurs plus mous et qui se tiennent assez facilement, mais pour accélérer avec, faut envoyer fort sur les jambes, notamment avec les SB, et ce sera vraiment mieux en 7.0 qu'en 6.0. Les Exo sont moins exigeantes de ce point de vue, glissent plus, ont moins d'effet de rail et sont très confortables tout en passant idéalement ces 2 surfaces en t'offrant du potentiel. Ce sont de très bonnes planches de progression. Sonic 90, pareil.
Ou encore tout simplement l’ancienne Falcon 90 2003/2004. Ce serait un très bon compromis entre planches soft & les Falcon 89/90 2007/2008. Très performante et idéale pour ton gabarit.
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