OP2287 a écrit:
Tu as de la chance d'être un homme: bien plus de choix que pour les femmes.

Odile,
Ma femme de 181 cm a enfin trouvé cette saison la combi néoprène de ses rêves : Ion Jewel semidry 4.5 DL en taille 44. Néoprène très souple, pas de sensation d'être emprisonnée dans une gaine comme avec son ancienne NP 5000 Series. Combi très chaude pour la navigation en eau froide. Couplée avec un top néoprène fin intégrant une cagoule à glisser en dessous, chaussons avec une tige haute et 2 sangles velcro (cheville + coup de pied) et moufles néoprènes avec paume ouverte, c'est enfin un ensemble idéal pour résister au froid sans développer de crampes. Elle applique une formule simple pour savoir si elle va naviguer ou pas : température eau + température air ≥ 20°C. En dessous de cette limite, elle ne navigue pas.
Cascador,
Oublie ta vieille combi de 20 ans d'âge, la qualité (souplesse et extensibilité) et le degré de technicité des combinaisons néoprène actuelles font qu'on est très bien protégé contre le froid sans avoir l'impression d'être dans un carcan de plongée. Oublie le coupe-vent genre K-way, cela ne sert strictement à rien : le tissu bat dans le vent, il est inextensible et limite tes mouvements, et pire encore, il se gorge d'eau à chaque fois qu'on tombe. Une plaie plus qu'autre chose...
Pour ma part, j'ai opté pour une combi néoprène Gaastra semidry 6/5 mm. Cagoule néoprène de plongée qui ne laisse apparaître que les yeux, le nez et la lèvre supérieure. Masque de ski clair si neige ou pluie glacée. Chaussons avec une tige haute et 2 sangles velcro (cheville + coup de pied). Moufles néoprènes avec paume fermée par une très fine couche de Cordura très résistant à l'abrasion et très accrocheur sur le wishbone (DaKine closed palm mitts). Navigation hivernale dans eau à 4°C et air jusqu'à 0°C (facteur refroidissant/wind chill factor jusqu'à -10°C). Casque et gilet de flottaison. Thermos de thé chaud + fruits secs à volonté toutes les demi-heures. Avec ça, je peux naviguer toute l'après-midi sans avoir froid, sans crampes, sans onglées.
Se rappeler que le 80% de la dépertition calorique se fait par la tête et la nuque. Si ces zones ne sont pas suffisamment couvertes, cela ne sert à rien d'investir dans une super combi séche ou semi-sèche dernier cri. Le principal ennemi du planchiste en navigation hivernale, ce sont les onglées des mains/pieds et l'hypothermie. Il vaut mieux avoir trop chaud que trop froid. Eviter de se refroidir inutilement en s'habillant/déshabillant dehors, mieux vaut partir de chez soi (et y rentrer) en portant déjà la combi néoprène (enfiler la tête et les bras au dernier moment juste avant de sortir du véhicule; couvrir le siège auto avec une housse de protection étanche). Ne pas se surestimer et ne pas écouter les encouragements des copains: si on ne se sent pas de sortir, mieux vaut renoncer que de risquer sa peau. Vérifier votre matériel qui doit être dans un état irréprochable de sécurité (pied de mât/base/tendon/carotte, rallonge/bague, wishbone/poignée AV-AR/pins, vis d'aileron et de footstraps, tous les bouts d'étarquage/harnais, harnais/crochet/barre/sangles). La navigation en eau froide en hiver ne pardonne pas la moindre erreur d'appréciation, c'est exactement comme le ski/snowboard hors piste en grosse poudreuse : le moindre pépin peut tourner à la catastrophe.
A+
JM