Merci de ton retour utilisateur sur les différents moyens d'alerte que tu as expérimenté, j'espère que cela aidera à faire prendre conscience aux différents usagers maritimes et terrestres que des solutions simples et éprouvées existent actuellement sans se ruiner inutilement.
Néanmoins, je pense qu'il faut adapter sa panoplie de détresse en fonction de l'éloignement des côtes et de la couverture réseau GSM/3G/4G comme suit :
1- pour une navigation sur un lac relativement petit comme le Monteynard ou Silvaplana, le triptyque sifflet + miroir + lampe à éclat suffit à lancer une alerte et à attirer l'attention d'autres usagers (navigateurs, piétons) peu éloignés de toi.
2- pour une navigation sur un lac relativement étendu comme le Léman ou Garde ou dans un golfe comme l'Almanarre, il conviendrait d'ajouter un téléphone portable* au triptyque mentionné ci-dessus. En effet, la couverture réseau téléphonique est suffisamment dense pour couvrir l'ensemble de la surface du lac ou du golfe depuis les balises et relais GSM/3G/4G situés sur les berges ou côtes. A noter que la portée maximale parfaitement audible d'un téléphone portable GSM/2G (900 MHz) ou 4G (800 MHz) n'excède pas 6-7 miles nautiques, soit 11-13 km et qu'un en GSM/2G (1800 MHz) ou en 4G (2600 MHz) n'excède pas 9-10 km (malgré le fait que les caractéristiques intrinsèques du système GSM imposent un rayon de cellule maximum théorique d'environ 30-35 km, i.e., rapport au timing des signaux d'émission/réception par la Base Transceiver Station). A noter aussi que la portée en milieu urbain est beaucoup plus faible qu'en milieu rural car les antennes urbaines (du type small cells) ne portent qu'à quelques km voire 100-500 m (meilleure couverture du réseau urbain car compensée par un maillage et une densité plus élevée qu'en milieu rural ou montagnard).
3- pour une navigation sur des zones maritimes plus étendues à partir d'un cap du genre Tarifa, Guincho, Santa Cruz (
http://www.iwindsurf.com/forums/viewtopic.php?t=24617) ou dans un large golfe et surtout en vent de terre où le risque d'éloignement en pleine mer est très élevé (Rosas ou Gruissan par tramontane par ex.), le port d'une radio VHF ou d'une balise PLB** devient une évidence.
(*) simple téléphone GSM basique manipulable d'une main et sans abonnement, emballé dans 2 sachets plastique alimentaire à fermeture Zip-lock, le tout emballé dans une pochette étanche Aquapac. Contient les numéros d'urgence usuels (police, SAMU, sociétés de sauvetage locales et nationale). Modèle le plus petit et léger possible dont la batterie possède 1-2 semaines d'autonomie. Je le porte aussi en hiver lors de mes sorties en ski rando/freeride ou en été lors de sorties VTT/randos en montagne.
Utilisé plusieurs fois (1-5x par an) pour donner l'alerte et signaler des navigateurs (kitesurf, windsurf, SUP, Hobbie Cat ou dériveurs légers) en difficulté sur ma zone de navigation. Entre l'alerte et le sauvetage du naufragé, il peut s'écouler un temps variant de 30 minutes à 3 hrs, mais 45-60 minutes en moyenne (lac Léman, Suisse). Plus la zone de recherche est étendue (en direction de Nyon ou Lausanne) ou plus le lac se trouve dans un coin isolé (lac de Joux), au plus le délai d'attente du naufragé en détresse s'allonge. Les facteurs les plus chronophages restent les moyens de transmission de l'alarme et le repérage exact du naufragé, pas le repêchage en soi une fois les secours sur zone (
http://www.soulrider.com/forum/TRASH_1/44148).
(**) j'ai la balise Ocean Signal RescueMe PLB1 (
http://www.oceansignal.com/product.php?id=22) car plus compacte (75 x 51 x 32.5 mm), plus légère (116 gr) et plus endurante (batterie 7 ans; étanche à 15 m; antenne rétractable enroulable) que les autres modèles actuels du marché. A n'utiliser qu'en cas de dernier recours lorsqu'on obtient pas de réponses avec les autres moyens d'alerte. C'est un réel avantage lors de raids en solo, surtout lorsque je me trouve dans des zones isolées en montagne où la couverture du réseau téléphonique portable est inexistante (VTT, ski rando/freeride). Pas plus grande que mon poing (plus petite que la taille d'un DVA/ARVA), elle se glisse facilement dans n'importe quelle poche. Pas eu besoin de la déclencher pour l'instant (je croise les doigts !), mais le plus tard possible : j'ai 7 ans devant moi pour juger de son éventuelle efficacité sur terre ou en mer...
