petit article dans la presse régionale
e custom, ou l'art de confectionner des planches à l'unité, revient en force. Le shaper (fabricant de planches de surf) historique de la marque Exocet, Jean-Marie Guiriec, propose un service à la carte et du fait maison, pour les passionnés les plus exigeants. À l'heure de la fabrication en série réalisée à l'autre bout du monde, le « sur-mesure fait à la maison » reprend du poil de la planche ! En surf, la pratique ne s'est jamais éteinte. En planche à voile, la construction à l'unité reprend, comme au bon vieux temps des « customs » que l'on façonnait dans son garage. Habitué à dessiner l'ensemble de la production Exocet depuis plus de 20 ans, Jean-Marie Guiriec propose, dans son atelier de Landéda, au-dessus du port de L'Aber-Wrac'h, un service cinq étoiles. Ses clients déterminent avec lui les caractéristiques et la forme de la planche, en fonction de leurs habitudes de navigation, de leur plan d'eau et de leur morphologie. Un flotteur complètement sur mesure, à l'image d'un tailleur haut de gamme confectionnant un modèle unique. « On peut travailler la forme et les spécificités du flotteur, jusqu'à la déco que l'on peut personnaliser sans limite ». Couleur, logo, dessin, messages... Certains recherchent l'objet unique qu'il souhaite personnaliser, loin des séries impersonnelles. D'autres ne trouvent pas (plus) le modèle de leurs rêves. « Plus rigides et plus nerveuses » « J'invite mes clients à suivre toutes les étapes de la fabrication, un peu comme un bateau haut de gamme ou n'importe quel autre prototype ». Après avoir déterminé une forme sur ordinateur, le shaper reçoit un pain de mousse découpé numériquement par une société à Lorient. « On valide la forme à l'atelier. On peut encore la modifier, avant de la draper de tissus et de l'enduire de résine. Ce travail à la main et à l'unité permet d'utiliser les meilleurs produits du marché et de soigner la pose des tissus carbone. « À l'unité, on peut se permettre de faire de la dentelle, de réaliser des flotteurs entièrement en carbone, ce qui est rarement le cas du plus haut de gamme de série. On obtient des planches plus rigides et plus nerveuses que celles qui sortent de processus automatisés ». Au final, le degré de finition (tout est réalisé à Landéda, dans son atelier près du sémaphore) est poussé à la perfection, jusqu'au moindre détail. De 25 à 30 heures de travail Les demandes de reprises d'anciennes planches ou de modèles vintage sont également de plus en plus nombreuses. « On me rapporte de vieilles planches à remettre au goût du jour. Un peu à la manière d'un bateau ou d'une auto de collection ». Des adeptes du stand-up paddle (Sup) optent parfois pour des modèles hybrides capables d'accueillir une voile, le tout en lien avec leurs envies, leur niveau de pratique et les spécificités de leur plan d'eau de prédilection. Et le prix, dans tout cela, pour une planche qui lui demande entre 25 et 30 heures de travail ? « Il faut savoir rester dans le raisonnable et ne pas excéder 2.200 à 2.400 € pour les plus grandes planches, soit 20 à 30 % de plus que pour un modèle haut de gamme de série ». À ce prix-là, on a même le droit de revenir à l'atelier pour modifier la planche et améliorer ses performances ou son confort. Contacts XT Design, 397, chemin de Bellevue, à Landéda. Tél. 06.50.19.10.44. Imprimer Télécharger Envoyer
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