JC76 a écrit:
Je pense qu'il faudrait peut-être un tour au niveau continental, puis chaque continent envoie un certain nombres de qualifiés pour LE championnat du monde couru sur une étape sur un top spot en fin d'année.
1) La PWA organise des évènements partout où elle trouve des sponsors qui mettent suffisamment d'argent sur la table; ce n'est pas parce que tu vas restreindre le champ géographique des épreuves à un continent, que tu auras davantage de sponsors sur ce continent. S'il y a des épreuves aux quatre coins du monde, et dans des endroits où les conditions sont pourries, c'est parce que la PWA n'arrive pas à trouver assez de sponsors pour en faire dans les endroits où les conditions sont bonnes.
2) Si on organisait des championnats continentaux, le championnat européen serait de facto le championnat du monde; et le championnat du monde serait systématiquement remporté par un européen.
3) Il y a trois gros problèmes pour trouver des sponsors:
- à dates fixes, les conditions de vent sont totalement aléatoires: en 2013, aux mêmes dates que celles de l'épreuve de l'an dernier, nous avions eu une semaine de pétole complète en Nouvelle-Calédonie: entre zéro et cinq noeuds. Nous avons eu la meilleure semaine de vent en 5 ans (donc, sur 260 semaines), pile poil pour l'épreuve de PWA de l'an dernier. Pour l'instant ça devrait aller, parce qu'on est dans un El Niño; dès qu'on sera dans un La Niña, il y aura beaucoup moins de chances d'avoir du vent sur l'épreuve de Nouméa; après deux années sans vent, le sponsor se barre
- les gars qui gèrent la PWA ne sont pas bons, probablement parce que les bons vont sur des sports où les budgets sont plus conséquents (et donc, où il y a de l'argent à gagner)
- le windsurf est un sport archi confidentiel
Ceux qui ont tout compris, ce sont les types de Red Bull, avec la Red Bull Storm Chase: ils retiennent les meilleurs, qui doivent se tenir à disposition, et ils les envoient au dernier moment aux 4 coins du monde, là où il y a de super conditions. Ce qu'il faudrait, c'est un seul gros sponsor qui fasse la même chose pour organiser à dates approximatives (non fixées d'avance) des compétitions de slalom dans des endroits où on est certain d'avoir beaucoup de vent à certaines périodes de l'année: Sud de la France par Mistral ou Tramontane, Taïwan pendant la mousson d'hiver, Maui en juillet, Namibie en novembre, etc. avec des manches qui ne seraient lancées qu'à partir de 25 noeuds établis. Si les types qui gèrent la PWA avaient un peu plus de neurones, et de contacts professionnels, c'est ce qu'ils feraient, au lieu de s'en tenir à une formule vouée à l'échec. Quand je vois ces pro qui dépensent des fortunes à voyager à l'autre bout du monde avec leur montagne de matos pour y disputer une seule manche (voire zéro), et qui continuent à faire cela, année après année, je suis sidéré par un tel gâchis collectif; au passage, bonjour l'empreinte carbone de la PWA!