Au niveau des règles, et spécifiquement pour les J.O. (vu ce qu'ils représentent), une bonne mesure serait de faire commencer les manches BIEN AVANT l'ouverture des Jeux, et s'il y a du vent et qu'on ait des manches tous les jours, les dernières ont lieu le jour même de l'ouverture des J.O. Comme cela, les médailles sont attribuées pendant la période des Jeux, et s'il y a du vent avant les Jeux, mais pas pendant, on a quand même des épreuves dignes d'intérêt sur le plan sportif. Cela pourrait donner davantage de visibilité aux épreuves de voile. A World Sailing de voir ça avec le CIO.
Si on n'a pas assez de vent au début, on attend le plus possible, puis on abaisse le mini de vent et on court en aileron, pour avoir des champions olympiques.
Si le Mistral souffle trop fort pour le foil, on passe en aileron, et on aura quand même du spectacle; ou alors, un coup de lame dans un panneau, et c'est réglé
Pour le choix du matos: la règle no. 1 doit être de choisir du matos qui permet au plus grand pourcentage possible de la population mondiale d'avoir des chances de gagner; donc éviter des dimensions qui donnent un énorme avantage aux mecs de 60 kg, ou à ceux qui dépassent le quintal (cf. le post de Nico Goyard dans la discussion sur les voiles Phantom).
Franchement, le transport est un faux problème: un flotteur, un foil, deux gréements et deux ailerons, par rapport à un Nacra sur foils, ou à un cheval de concours hippique ou de concours complet, ou à une sélection de 23 joueurs de foot (peut-être un peu moins aux Jeux?), c'est du pipi de chat; ce n'est pas 10 cm de moins en largeur au niveau du flotteur, ou 20 cm de moins en longueur de wish, qui vont faire baisser de moitié le prix du transport, ou faire reverdir le Sahara. Par contre, avec 1 ou 2 m2 de plus, avec un flotteur de 10 cm de plus en largeur (qui permet de faire passer un foil plus puissant), on peut repousser de 1 ou 2 noeuds la vitesse du vent à partir de laquelle on peut courir; et cela représente un très gros intérêt, surtout dans l'optique des Jeux.
Dans l'absolu, je suis d'accord: limiter les dimensions du matos bénéficierait plus directement à un plus grand nombre de pratiquants; mais le gain serait marginal pour nous, pas monstrueux, car on n'est vraiment pas oublié par les fabricants (leurs développeurs passent pas mal de temps sur le matos de M. tout le monde).
Dans l'optique des Jeux, mieux vaut avoir du matos qui donne le plus de chances de voler, même si le vent est un peu faiblard. Et là, désolé, mais quelles que soient les règles et quels que soient les parcours choisis, c'est encore une combinaison flotteur très large/foil très puissant/grosse toile, qui donne le plus de garanties, que ça plaise ou pas. Et à partir de là, je ne pense pas qu'il y ait encore vraiment débat.
Pour conclure: contrairement à nous, Svein Rasmussen et Rémi Vila sont d'anciens champions de haut niveau, qui ont une connaissance approfondie du sport de haut niveau. Si le flotteur choisi faisait 85 cm de large (au lieu de 95), SB vendrait probablement davantage de flotteurs (meilleure identification au produit des consommateurs-pratiquants). Donc, s'ils poussent pour du matos de dimensions plus imposantes, c'est pour que le foil aux J.O. ait le plus de chances possible d'être un succès.
Hugh; Requin Malin a parlé
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