"Vous voulez les misérables secourus, moi je veux la misère supprimée". Victor HUGOBonjour,
Heureux lecteur de W33 depuis 2005 et amateur des "
signaux faibles", j'attendais avec curiosité le(s) sujet(s) post-confinement qui succèderaient aux abondants échanges générés par cette période inédite et bouleversante pour tous. A ma grande surprise, les nombreuses pensées (lien avec la nature/gouvernance/liberté/société/éthique/libre arbitre/responsabilité/accomplissement personnel) manipulées abondamment en période de contrainte ont fait place aux désagréments et vicissitudes du ...
dépôt de bilan. Dont acte. L'économique sera bien le thème des 12 mois à venir (au minimum).
Et heureusement, aussi des réactions et interrogations en rapport avec cette chère
PWA. L'existence d'une élite mondiale étant au véliplanchiste ce que le mythe de la liberté est au motard, j'en conclus que nous sommes toujours vivants

!
Par contre, à ce jour où il paraît très probable que l'année 2020 sera une page blanche (ou quasiment) pour la compétition mondiale en windsurf, donc potentiellement
un laps de temps pouvant être dédié à la réflexion pour la pérennisation et l'amélioration du format historique :
> ...aucune mutation visible ou annoncée du modèle conceptuel et des objectifs de ce circuit
>> ...aucun engagement (visible) des principaux concernés - les coureurs - dans une réflexion de fond
>>> ...aucune inquiétude face aux menaces susceptibles de compliquer, voire d'interdire dans les faits, une activité mineure 100% dépendante du sponsoring, du transport aérien, de la liberté de circulation. Or toutes ces choses risquent de manquer en 2021 aussi. Ou tout du moins être moins accessibles et donc plus rares et plus coûteuses.
Oui, je suis très inquiet pour cette organisation, je l'ai déjà exprimé ici, et depuis des années. En 2019 et avant, le (très) faible bilan d'image (y compris sportive), d'utilité collective et d'impact carbone, menaçaient déjà ce système, ses épreuves, ses dotations et son potentiel d'attraction.
Donc ne pas prendre conscience de l'urgence qui s'impose pour faire naitre (ou ressusciter) un circuit mondial légitime, crédible et pérenne me parait relever de l'abandon autant que de l'inconscience. Et, vous l'avez compris, se contenter de secourir les misérables - là aussi - ne suffira pas.
N'ayant aucun plaisir (ni intérêt) à jouer seul les Cassandre, j'invite donc tous ceux qui comme moi :
> jugent devoir rendre à ce sport pratiqué en compétition à haut-niveau tout ce qu'il donne et nous a donné en le rendant accessibles à d'autres pour longtemps
> apprécient aujourd'hui d'en recevoir (et peut-être d'en partager) le plaisir et les bienfaits : coureurs, entraîneurs, professionnels, media
> ont pris dans le passé du plaisir à la pratiquer (voire à en vivre fort correctement tout en étant étudiant)
> constatent que la "dilution" de notre pratique parmi les activités nautiques et de plein-air n'est pas la seule cause de sa lente désaffection auprès des jeunes comme des media
à
=> exprimer leurs attentes d'une refonte efficace et pas d'un simple toilettage
=> y contribuer par des réflexions individuelles et collectives mises au service d'une capacité d'innovation concrète
=> apporter leur soutien, y compris économique, à toute forme naissante de bonne volonté susceptible de pallier les points faibles identifiés ou à venir.
Tout cela pour que le monde d'après ne soit pas pour les fans que nous sommes restés ... un monde SANS.
Bon vent!