Il y a une loi, qui s'applique à tous. Dire: "la loi est conne, je m'en affranchis", est une attitude qui mène droit à l'anarchie. Qu'on ne suive pas une loi qui nous mènerait à mettre en danger la vie d'autrui, c'est légitime. Là, c'est exactement le contraire: en ne suivant pas la loi, la surfeuse peut mettre en danger la vie d'autrui.
Au début de la pandémie, il y avait beaucoup d'avis contraires sur tout. On a eu sur ce site des négationnistes qui nous expliquaient que le port du masque ne servait à rien, et était en fait dangereux. Aujourd'hui, on en sait beaucoup plus sur cette maladie, et personne de sérieux ne nie les modes de sa transmission.
La peur n'a rien à voir avec tout cela: je suis en bonne santé, j'ai passé tout mon temps dans des endroits où le virus circule très peu, je n'ai que très peu de chances de le contracter, et si je le faisais, les chances que j'ai des complications sérieuses sont très faibles. Mais ce n'est pas le cas de toutes les personnes avec lesquelles je peux (ou je pourrai) être en contact.
Donc, j'observe la loi pour éviter de contaminer les autres.
Pour la (mauvaise) comparaison avec l'autoroute: l'autoroute déserte de nuit, c'est quand elle est sur sa vague, et elle ne risque pas de contaminer quelqu'un à ce moment-là, donc ça ne me dérange pas qu'elle surfe sa vague. Le problème, c'est qu'elle a roulé à plus de 130 aux heures de pointe sur le périphérique: ça correspond aux moments qu'elle a passés pour se rendre sur son spot, et en revenir.
Et pour mes propres quarantaines: j'ai passé la première seul dans un appartement, et la deuxième également seul, dans une chambre d'hôtel. Dans les deux cas, sans balcon, ni même la possibilité d'ouvrïr les fenêtres, et personne n'avait le droit d'y entrer; je n'en suis pas mort, et n'ai jamais considéré le suicide

Ceux pour lesquels un confinement est trop pénible psychologiquement: il existe des cellules de soutien.