gwen-one a écrit:
fashion victim et volatile...voilà le profil du windsurfeur !!
sans oublier calculateur et près de ses sous,même s'il en a plein..
si le windsurfeur était doté de bon sens,le custom,l'artisanal,le sur-mesure,voilà la logique quand on recherche la performance...
Là, je suis pas d'accord.
Même si on a plein de sous, on peut aussi raisonner et se dire que foutre 2500 € pour un pain de polystyrène entouré de tissu et de résine qui au final présente une qualité de fabrication douteuse et une durée de vie plus que limitée, ben ça joue pas. Pour comparer avec un produit qu'on connait bien dans la région, quand tu claques 2500 € dans une tocante, tu t'attends à ce que le verre tienne la route, le bracelet dure plus de 6 mois, les aiguilles foutent pas le camp à la première secousse... Et là, t'es plus enclin à ouvrir le portefeuille quand tu en as pour ton pognon. Le problème en windsurf, c'est que tu es non seulement très loin d'avoir cette impression, mais qu'en prime, l'impression que tu ressens dans ton fondement, c'est de t'être fait mettre. Exemple flagrant avec les mats 100% qui claquent comme des allumettes. Non seulement tu te fais enfler, mais en prime tu risques de te foutre en galère. Bref, il y a de quoi être grognon et réfléchir un peu avant de sortir le chéquier (ou pas : personnellement, je n'ai plus acheté de planche neuve depuis ma TB2 58 payée 1000 € en promo

. Et je vis très bien avec de l'occase et des planches qui ont entre 5 et 10 ans...)
Concernant le custom, je ne suis pas non plus complètement d'accord, mais je serai plus nuancé.
A une époque, il était totalement vrai que si on cherchait une top board, performante, facile, ... pour déboîter ses potes, c'était direction le shaper sans hésiter. Il n'y avait rien en série qui pouvait concurrencer un shape custom (Et ma Copello de 1986 en est une excellente illustration). Ca a été vrai jusque (à la louche) 1995 ou on a commencé à sortir des F2 Thommen Edition en série qui tenaient carrément la route (du moins si on ne jouait pas le World Tour). La, on avait au moins le choix des 2 mondes. Puis quand la PWA a imposé les planches de série, la tendance s'est totalement inversée et si tu voulais le top, il était plus logique de se tourner vers la série (à quelques oignons près), avec l'assurance d'un shape testé et validé. Le seul avantage d'un custom en slalom, ça restait la qualité de construction.
Concernant les planches de vague, c'est beaucoup moins vrai. D'abord l'offre ne s'est vraiment diversifiée que depuis une dizaine d'années, et avant, si on voulait quelque chose de particulier, on devait passer par un shaper. Typiquement, entre 1995 et 2000, pour avoir une planche de vague "lightwind", surtout pour un gabarit lourd, c'était custom (et j'en ai eu 3, une Sun 7 et deux Thong, dont celle de la vidéo). Mais autant l'offre de maintenant est devenue pléthorique, autant le custom garde encore pas mal d'atouts, la solidité étant un critère prépondérant en vagues, contrairement à la recherche de la perf ultime. Et c'est plus simple de sortir un shape de vague qui va fonctionner sans risque de décevoir le client.
En conclusion, le custom, pourquoi pas, mais pas n'importe comment.
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FeedbackOui on sait, le windsurf est un super sport pratiqué par des connards (c'est pas de moi, c'est de Kipu) donc continuons à nous contenter d'une presse de merde, de boards en carton et de forums en mode pilotage automatique qui ne veulent froisser personne en vivant dans le souvenir d'une époque où le planchiste avait l'air d'un mec "cool". - Paquito, 20/12/2013