C'est justement cette façon de fonctionner qui pose problème; s'ils se démenaient pour trouver un ou des sponsors pour l'ensemble du "Tour", il y aurait davantage de prize-money, de meilleurs moyens techniques, etc. C'est comme cela que fonctionnait l'Asian Windsurfing Tour: en plus des sponsors spécifiques à chaque épreuve (il y avait une demi-douzaine d'étapes, et plusieurs sponsors pour chaque étape individuelle), il y avait aussi plusieurs sponsors pour l'ensemble des épreuves (dont NP, une marque de bière, la société pour laquelle je travaillais, et d'autres). L'organisateur (l'équivalent de la PWA) était super efficace, se bougeait les fesses pour trouver des sponsors et s'assurer qu'ils en avaient pour leur argent; pour l'époque, les moyens vidéo étaient excellents (avec des cameramen de très bon niveau qui venaient du Royaume-Uni avec du bon matos, et un monteur qui connaissait bien son boulot). Du coup, les épreuves, très bien filmées, passaient dans quelques dizaines de pays sur des chaînes qui étaient l'équivalent d'Eurosport, Bein, Fox Sport, etc. Pourtant, même s'il y avait quelques pro à chaque étape (Albeau, Polakow, les frères Pritchard, McGain, Jimmy Diaz et al.), c'était loin d'être le plateau de la PWA. Pourquoi la PWA ne fait pas la même chose, dépasse l'entendement. Pour la répartition du prize-money hommes/femmes: ça n'est pas un problème qui m'obsède. On peut vouloir respecter une égalité parfaite de rémunération pour les x premiers garçons et les x premières filles, mais on pourrait tout aussi bien considérer que du fait du nombre très réduit de compétitrices, les filles participent à bien moins de manches que les garçons, et qu'ayant à travailler moins dur (et sollicitant moins un matériel qui s'use vite), il n'est pas aberrant qu'elles ne reçoivent pas les mêmes montants; et surtout, on pourrait aussi considérer que ce ne sont pas elles qui constituent l'attraction principale, et que de la même façon que le groupe qui assure la première partie du concert des Stones ne reçoit pas le même cachet que ces derniers, on leur attribue les maigres Euros disponibles en fonction de leur capacité à attirer les foules. Les deux positions sont défendables, mais quoiqu'il en soit, c'est la misère pour des professionnel(-le)s.
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