Bonjour à tous,
Guillaume de Lorient(Akira, le nom de mon Leavitt Bulldog), basé sur Rennes en semaine et le week-end sur Larmor-Plage.
J’ai arrêté le windsurf il y a 20 ans maintenant(encore jeune, sportif et 10 Kg de moins), cela faisait quelques temps que l’envie de m’y remettre me trottait dans la tête.
J’avais à l’époque un custom Haleakala de 85/90 litres/270cm/53cm en carbone(appartenant à un coureur qui tournait bien, Christopher Tasti), une voile Sioux Sails F1 de 6m²(6 lattes, 5 cambers) et un aileron de 31cm.
Je l’utilisais de 10/12 à 20 nœuds sur les spots du coin, la planche était incroyablement raide, tendue et pointue, mais géniale au niveau des sensations(moins pour mes articulations), la Sioux me permettait de décoller avec peu de vent et quelques efforts.
J’ai finalement sauté le pas il y a 2 semaines, attendant une occasion full package intéressante orientée slalom « accessible ».
Je souhaitais une planche assez large autour de 120L qui m’autoriserait à rentrer sur la plage si baisse de vent et relevage de la voile au tire veille aisé.
Côté voile, une voile autour des 8 M²(au vu de ce que je voyais sortir sur la plage) orientée Freerace(je souhaitais une voile moins lourde avec moins de cams et de fourreau que ma Sioux de l’époque).
Voici le package trouvé pour 1500 € :
Une Starboard Isonic 117 Wide Carbon.
Une voile Norths RAM F12 de 7.8M².
Un mat North Platinium 490.
Un aileron Sonntag SL(P je crois) de 44cm.
Un wish ancienne génération carbone Neil Pryde 200-240
Et vu qu’une seule voile ne me suffisait pas… Une North RAM F12 de 8.6 M².
Petit bilan…
Gréé la voile dans mon jardin pour ne pas avoir l’air trop c.. le jour où.
Effrayé par le fait d’étarquer la voile avant de positionner les cambers…(l’impression que le fourreau prend cher).
La « force » réclamée pour l’étarquer aux indications recommandées(l’indication Min au niveau de la chute) est Monstrueuse, le bruit de la tension du mât sur la voile effrayant(je croyais que tout allait me sauter à la tronche).
J’ai acheté une manivelle le jour même pour protéger mon dos en carton.
Arrive le jour J.
Spot de Kerguelen, vent irrégulier de 8 à 15 Nœuds, un peu de clapot.
On me conseille pour ces conditions de sortir la 8.6, je reste quand même sur la 7.8 qui me parait déjà monstrueuse par rapport à ce que je connaissais.
Premier bord, vent en berne, je joue l’équilibriste pour essayer trouver des appuis, le gréement que je trouve très très lourd dans les bras sans portance.
Je cherche à trouver du vent en m’éloignant un peu(trop), mauvais appuis, la planche qui coule par le nez. Autant sur ma Haleakala(85/90L), quand elle était immergée, j’arrivais facilement à la ressortir, autant là, impossible avec son nez énorme, fini à l’eau…
Le tire veille que j’avais fait passer par un petit trou(que je pensais dédié)sur le wishbone me reste dans les mains au moment de relever la voile(c’est le petit trou du wish qui n’a pas tenu).
10 minutes dans la flotte à essayer de raccrocher par quelques moyens ce tire veille.
Je la remonte tant bien que mal(super lourde et plaquée par le peu de vent, elle m’a rappelé un voile monstrueuse que j’avais essayé il y a bien longtemps, une ART Blade avec 6 cambers et un fourreau de 50 cm de profondeur) et rentre vers la plage les bras tétanisés(le stress certainement).
Je fais une belle pose avant de me relancer dans l’aventure.
Le vent est monté un peu, mais toujours autant de mal à trouver mes appuis sur ce « ponton ».
Ma Haleakala malgré son faible volume était beaucoup plus « stable». A « l’époque », on calculait la flottabilité en rajoutant 20 à son poids pour trouver le volume limite.
Là, les presque 120L, je ne les trouve pas, certainement du à mon positionnement sur le flotteur.
Premier départ au planning(passif, toujours un peu cramé dans les bras), premier pied dans le strap avant, accélération qui m’a vraiment surpris(ON/OFF), je tente de mettre le pied arrière, et là, peut être trop d’appuis(ou mauvais appui) je suis parti dans un superbe spin-out(chose qui ne m’arrivait que rarement, souvent dans des conditions difficiles), catapultage en règle en essayant de la récupérer et une jolie fissure sur l’avant du flotteur par le mat(pas très loin d’une première réparation sur le nez datant du premier propriétaire)…
Rentré sur la plage blasé, envoyé la planche en réparation, commandé protection de nez Unifiber 3M pour une éventuelle prochaine session.
Bref, avant de recommencer, je vais essayer de me remettre au sport et tenter de retrouver un minimum de tonus dans les bras(mon frangin me dit que je ne suis pas gros, mais juste gras et mou, 75Kg pour 1M80).
On en vient à ma demande de conseils…
Malgré cette mésaventure, je souhaite persévérer à me faire du mal pour mon bien.
J’ai bien compris que j’ai choisi ce matériel avec plein de rêves dans ma petite tête, en lisant en diagonale les sujets dithyrambique sur cette board.
En lisant plus attentivement ces mêmes posts, je vois que les Isonic restent des planches pointues loin de la facilité à laquelle je m’attendais(80 cm pour 120L, merde!), que ces voiles « freerace » avec ce superbe mat ultra light, ne sont pas si « free » que ça et réclament une certaine condition physique et de l’expérience.
Je me suis planté royal, mais en tant que Breton, têtu, voire jusqu’au-boutiste, je souhaite garder cet équipement qui sur le papier(et dans mes rêves) tourne fort.
Quitte à , pourquoi ne pas continuer dans mes co….ies !
Je pensais me prendre un gréement E-Type 7.3 (il y a quelques offres Pack à pas « trop » cher, 750 en neuf ) pour me remettre le pied à l’étrier, pouvoir me concentrer sur la planche et mes appuis en oubliant un peu l’encombrement et le poids de mes voiles actuelles.
Combo Isonic 117W avec gréement E-Type 7.3, hérésie, idée fumeuse ou pourquoi pas ?
Faut il que je me résigne à faire une croix sur cette superbe planche qui ne permettra pas de me refaire plaisir dans un délai raisonnable?
Merci pour vos retours ou idées éventuelles.