misterguil a écrit:
...pour en avoir fait l'expérience cet après-midi, avec une température extérieure autour de 23° et un beau soleil, le port d'un masque en tissus "home made" (dans les règles de l'art) est devenu rapidement pénible avec la chaleur, mais j'ai résisté.
...un certain nombre de personnes préfèrera s'exonérer de cette obligation de port de masque... pour des raisons d'inconfort dues à la chaleur extérieure ressentie.
Comme on va aller vers des températures qui vont grimper au court des semaines à venir avec l'approche de l'été, à mon avis, ce n'est pas gagné, gagné pour le port du masque en continue, je le crains...
Oui, le port du masque est très pénible; mais on s'y habitue.
En 2003, en pleine période du SRAS, j'ai dû prendre l'avion de Singapour à Hong Kong; les deux villes étaient très touchées par l'épidémie. Dès que je me suis assis dans l'avion (climatisé, évidemment), j'ai mis un N95; je l'ai supporté moins d'une minute. Je l'ai remplacé par un masque chirurgical, que je n'ai supporté que 20 minutes (le passager le plus proche de moi était à 10 mètres, car quasiment plus personne ne voyageait).
Fast forward à avril 2020. C'est le mois le plus chaud de l'année à Singapour (où je me trouve en ce moment) et les jours où le soleil brille, il fait jusqu'à 34°C. avec une humidité de 80%, ce qui fait que l'on ressent une chaleur de 54°C. (graphe Heat Index du NOAA américain). Je suis motivé à fond pour éviter d'attraper non seulement le coronavirus, mais tout virus ou bactérie, car le système immunitaire de mon épouse a été détruit (et avec lui, toute protection vaccinale depuis sa naissance); si je contracte le COVID-19, elle a peu de chances de survie. Bien avant que les autorités singapouriennes ne rendent obligatoire le port du masque, je l'ai donc adopté (masque chirurgical) pour toutes mes sorties. Dans cette chaleur et cette humidité, c'est extrêmement pénible, on transpire en moins d'une minute, les démangeaisons sont difficilement supportables. J'arrive pourtant à le conserver sur le visage le temps qu'il faut, une heure ou plus si c'est nécessaire, en plein air ou à l'intérieur. Mon épouse, elle, parvient à supporter un N95 (qui est bien plus pénible) aussi longtemps que nécessaire.
Oui, c'est désagréable et contraignant; mais le port du masque obligatoire et généralisé dès le début de la pandémie aurait permis de sauver en France des milliers de vies. Pensez aux soignants en réanimation qui portent 10 heures, 12 heures d'affilée des protections infiniment plus pénibles à supporter qu'un simple masque; ils font ça pour sauver des vies, y compris celles d'abrutis qui ont consciemment enfreint les consignes de distanciation.
Rien que pour leur montrer le minimum absolu de reconnaissance auquel ils ont droit, on peut bien faire l'effort de porter un masque même quand ça devient très pénible, vous ne croyez pas?