J'ai regardé aujourd'hui 3 interviews fort intéressantes:
1) Celle d'un ancien Directeur de la Politique de Recherche de l'OMS (aussi ancien Professeur de Médecine), qui disait qu'il est normal que les scientifiques ne soient pas d'accord au sujet de tant d'aspects du COVID-19, et qu'en fait ils sont rarement d'accord sur quelque sujet (nouveau) que ce soit, toutes disciplines scientifiques confondues. On est en présence d'un virus complètement nouveau, donc il est normal qu'ils ne soient encore d'accord sur rien. Ce type ne pouvait qu'avoir raison, puisque de façon ahurissante, son prénom est... Tikki
2) Celle du Dr. Fauci, un expert de notoriété mondiale des maladies infectieuses, et l'un des rares collaborateurs de Trump qui le contredit régulièrement (avec Trump à côté de lui); il prédit entre autres une deuxième vague d'infections à l'automne, et il est contre le déconfinement qui se produit en ce moment dans de nombreux états de l'Union, alors que le pic de la pandémie n'y est pas encore atteint. Il ne promet rien, mais estime qu'il y a de bonnes chances pour qu'un vaccin soit disponible dès janvier.
3) Celle de Bill Gates, dont le QI doit être du niveau de celui d'Einstein, et qui depuis 15 ans, passe le plus clair de son temps sur les questions de santé publique, épidémiologie, vaccinations, etc. On voit qu'il domine sérieusement le sujet (il en savait beaucoup plus que le médecin qui l'interrogeait). Pour lui un vaccin, c'est plutôt dans 5 ans; on voit donc bien la différence d'opinion entre deux experts (lui et Fauci). A très court terme, il recommande le dépistage (tests) et le traçage systématiques, et il faisait spécifiquement référence aux pays asiatiques qui ont réussi dans ce domaine. Il a plus confiance qu'un traitement sera trouvé très tôt, qu'un vaccin le soit.
Ce que je retiens de ces trois interviews, c'est qu'il ne faut accorder qu'une confiance limitée aux soit-disant experts médicaux (qui sont souvent des théoriciens et des idéologues), qu'il faut se fier à la logique, au bon sens, être pragmatique et avant tout, qu'il faut observer attentivement ce qui a été fait et a marché (et ce qui n'a pas marché) chez les autres, ne pas reproduire ce qui a foiré, et répliquer ce qui a bien fonctionné.
Pour l'instant, je ne vois rien dans les décisions prises par notre gouvernement qui me permette de penser qu'ils font un maximum de bons choix, car trop différentes de ce qui a fonctionné ailleurs, mais ils ont jusqu'au 10 mai pour rectifier le tir et me faire changer d'avis, alors espérons encore et toujours.