Ce qui a tué le winsdurf, en plus de la disparition des gros sponsors de l'âge d'or de ce nouveau sport qui faisait rêver, c'est la course à l'armement.
Le pratiquant lambda s'est vu traiter de blaireau et s'en est allé voir ailleurs...
Délaissé par la majorité des marques et d'un marketing qui n'a cherché qu'à pousser les plus accros à casser leurs tirelires pour des évolutions parfois totalement déconnectées du niveau des gars qui les achetaient et mieux encore, parfois même des conditions de plans d'eau sur lesquels nous naviguons parfois, pour qui n'a pas une technique de Ouf !
Le pire, c'est que ça continue...
Quand je vois des wish à 1500€ et des ailerons à plus de 300€, ça ne me fait pas rêver.
Le gag serait de faire un comparatif des noeuds potentiellement "gagnables" pour un bon amateur équipé d'un côté avec un wish à 1500€ et ensuite avec un Nautix slalom à 265€...
Répéter la manœuvre avec les ailerons, les mâts, ...
Et plus drôle encore, en choisissant un classement adapté à son matos, comme le mille nautique, il y a même moyen de se retrouver au final dans le top 10 de GPS Speedsurfing avec du matos freeride... Wish alu, mât 60% carbone, aileron G10...
Un beau "hold-up"...

Bref, au delà de cette anecdote, tout ce qui navigue sur foil ne m'attire pas tant ce qui me plait est précisément le contact direct de l'eau.
C'est sûrement sympa de voler en foil, tous mes potes s'y sont convertis...
Mais une fois passée l'adrénaline de la progression, tout le monde n'étant Kai Lenny, Balz Muller ou encore Nicolas Goyard, je pense que beaucoup finiront par se lasser de ces supports...
Certaines marques en winsdurf semblent avoir cependant capté qu'un recentrage sur le pratiquant Windsurf du dimanche était une nécessité, mais la pléthore de matos reste je trouve, encore parfois trop présente...
En Hollande, un pays qui a conservé une certain respect envers la pratique freeride, il y a une marque (Morpho Sails) qui propose un concept assez sympa pour le freerider : une seule gamme de voile, avec une déclinaison autour d'un même design et un programme qui est adapté aux différentes pratiques, wave dans les petites surfaces jusqu'à 5m, puis freewave, freemove et enfin freeride dans les plus grandes surfaces. Ça a le mérite, pour le freerider, de ne pas s'arracher les cheveux pour s'y retrouver.